Selon les données provisoires du commerce extérieur de la Côte d’Ivoire, consultées par l’Agence Ecofin, la balance commerciale ivoirienne a dégagé un solde excédentaire de 1708,4 milliards FCFA (environ 3,2 milliards $) en 2017, en hausse de 29,7% par rapport à l’année précédente. Ce qui équivaut à une augmentation en valeur de 391,4 milliards FCFA (environ 741,5 millions $) de l’excédent commercial en 2017.
Ainsi, les exportations ivoiriennes se sont accrues de 8,8% pour atteindre 7302,4 milliards FCFA (environ 13,8 milliards $) en 2017, tandis que les importations n’ont que légèrement progressé de 3,3% pour se situer à 5594 milliards FCFA (environ 10,6 milliards $), cette même année.
La progression en valeur des exportations ivoiriennes provient des produits primaires qui s’accroissent de 15,1% tandis que les produits transformés ressortent en léger repli de 0,6%.
Le dynamisme, en valeur, des exportations de produits primaires est principalement attribuable aux produits de l’agriculture industrielle (+17,7%), notamment au cacao fèves (+13,1%), à la noix de cajou (+29,2%), au caoutchouc (+48,9%) et au coton en masse (+124,7%). Le cacao fèves bénéficie d’une bonne progression du volume exporté (+43,1%), en dépit de la chute des prix (-20,9%).
Au niveau des produits transformés, ceux de la première transformation enregistrent une contraction de 4,8% des ventes en valeur sous l’effet combiné d’une baisse des prix de 14,9% et d’un accroissement des volumes (+11,8%).
De façon spécifique, le recul en valeur des produits de la première transformation est imputable à l’huile de palme (-9,9%), au cacao transformé (-8,1%) et au « fer, fonte, acier et ouvrages en acier » (-31,5%). Toutefois, ces contreperformances sont atténuées par les exportations de produits chimiques (+54,2%), de bois transformé (+6,0%) ainsi que « d’huiles essentielles et extraits végétaux » (+8,0%).
A l’inverse, les exportations de produits manufacturés croissent de 5,8% en valeur, grâce à la bonne tenue des prix (+9,0%) tandis que le volume se réduit (-2,9%).
S’agissant des importations ivoiriennes, leur augmentation en valeur provient essentiellement des biens de consommation (+17,6%) tandis que les biens intermédiaires et les biens d’équipement baissent respectivement de 5,7% et 14,5%.
La progression des biens de consommation est principalement le fait des biens de consommation non alimentaires (+23,7%) que des produits alimentaires (+8,7%). L’embellie porte spécifiquement sur les « produits pétroliers » (+229,6%), les « plastiques » (+16,2%), les « minerais, scories et cendres » (+94,2%), les « automobiles » (+8,1%), les poissons (+16,5%), le sucre (+50,6%) et le riz (+6,3%).
En ce qui concerne les partenaires commerciaux du pays, l’Union européenne – avec les Pays-Bas (12,6%), la France (5,3%), l’Allemagne (5,1%) et la Belgique (5,0%) – maintient sa position de principal client de la Côte d’Ivoire en recevant 38,2% de la valeur des produits exportés en 2017. Elle est suivie par la CEDEAO (18,8%), de l’Asie (17,5%) et du continent américain (13,3%). Ces quatre zones absorbent 88,0% des exportations ivoiriennes.
Du côté des importations, les principaux fournisseurs de la Côte d’Ivoire proviennent de l’Union européenne (33,1%), de l’Asie (33,0%) et de la CEDEAO (15,2%). L’ensemble des approvisionnements en marchandises, en provenance de ces zones, représente 81,3% du total des importations en valeur.
Au niveau de l’Europe et de l’Asie, la France et la Chine se positionnent en tête des pays fournisseurs avec, respectivement, 11,8% et 14,3% des importations.
Par ailleurs, la Chine se positionne aujourd’hui comme l’un des principaux fournisseurs de la Côte d’Ivoire. Le poids des importations ivoiriennes en provenance de ce pays est passé de 4,5% en moyenne, sur la période 2000-2010, à 12,8%, sur la période 2012 à 2017.
A noter également que le taux de couverture des importations par les exportations ivoiriennes s’est établi à 132,5% en 2017, contre 126,0% l’année précédente.
Cependant, il convient de relever une détérioration des termes de l’échange de 14,3% découlant d’une baisse des prix à l’exportation (-17,1%) nettement plus accentuée que celles des prix à l’importation (-3,3%).