Dans un scrutin où, il partait déjà favori face à son adversaire, Guillaume Soro, président sortant a réussi à se faire réélire pour un second mandat à la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne. Sur 242 suffrages exprimés, il a obtenu 230 voix soit 95,4% des suffrages contre 12 voix soit 4,95% pour son concurrent Evariste Méambly. Mais les ambitions politiques de Guillaume Soro vont au-delà de la présidence de l’Assemblée nationale.
1-Une institution au service des populations
Fraichement réélu, Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de la 3ème République a tenu son tout premier discours sur le perchoir. « J’accueille avec beaucoup d’humilité cette présidence de l’Assemblée nationale de la 3ème République. Je mesure le poids de la responsabilité », a-t-il dit. Il entend lutter pour l’unité et la solidarité au sein de l’hémicycle. « Ce qu’il nous unit est plus fort que ce qui nous divise », a-t-il soutenu. Au cours de son mandat, il travaillera pour que cette institution soit au service des populations. C’est pourquoi, il compte lutter contre la pauvreté et l’insécurité, afin d’offrir des conditions de vie meilleure à la population du pays. Avant de dire « merci au président Ouattara et son aîné Bédié » pour leur soutien à sa candidature.
2-Ambitions politiques
Oui ! Guillaume Soro a bien des ambitions politiques. Le président de l’Assemblée nationale ne le cache pas. Il veut un jour être à la magistrature suprême. Et cela est su de tous. Si sa première élection à la tête de cette Institution se présentait comme une sorte de récompense pour lui de la part du Président Ouattara, pour certains, ce second mandat sonne comme l’accomplissement d’une politique de l’homme, pour d’autres. Même s’il a été adoubé du soutien des partie du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), M. Soro reste très souvent critiqué et même souvent humilié par ses détracteurs dans son propre camp. Qu’à celà ne tienne! Car ce n’est pas ce qui l’empêchera de viser loin. On se pose souvent la question de savoir jusqu’où ira l’enfant de Ferkessédougou? Mais c’est simple, il veut la présidence de la République. En 2020, il pourrait se lancer dans cette bataille. Surtout que M. Ouattara a annoncé son départ du pouvoir. Le seul hic, c’est que c’est tout le peuple de Côte d’Ivoire qui va choisir son Président. C’est différent d’une élection entre députés. Et quand on sait que son passé de chef de rébelle continue d’être un boulet à ses pieds, puisque de nombreux Ivoiriens ne lui ont pas encore pardonné. Et que dire de ceux qui lui prédisent plutôt un avenir dans les geôles de la CPI.
3- S’accrocher à un parti politique
S’il est candidat à la présidentielle de 2020, soit il se fait accepté comme le candidat du RHDP, chose quasiment peu probable, soit il lance son propre parti. En 2020, le PDCI d’Henri Konan Bédié voudrait bien tenter son retour le pouvoir perdu en 1999 par un coup d’Etat, en présentant un candidat. Et attendra un retour de l’assenseur de la part de son allié le Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) en vue d’un soutien au candidat PDCI. Alors l’idée d’une candidature ou soutien du RHDP pourrait bien s’envoler. Il lui faudra alors à Guillaume Soro de s’accrocher à un parti politique. Une primaire au sein du RDR à l’avenir? Le temps nous contera.