Alassane Dramane Ouattara a déclaré lundi qu’il œuvrerait en faveur d’une réforme constitutionnelle s’il est réélu lors de la présidentielle dont le premier tour est fixé au dimanche 25 octobre. Il a notamment l’intention d’abroger la clause sur l’ivoirité des candidats.
Alassane Ouattara avait été lui-même empêché un temps de briguer la présidence, du fait d’origines étrangères présumées, avant de remporter par la suite l’élection de 2010. Bien parti pour remporter un second mandat dimanche 25 octobre, il a déclaré dans une interview à Reuters vouloir faire abroger la clause d’ivoirité, toujours inscrite dans la Constitution.
Celle-ci, adoptée par référendum en juillet 2000, stipule qu’un candidat à la présidentielle doit prouver que ses deux parents sont des Ivoiriens nés sur le territoire ivoirien. Ils ne doivent jamais avoir demandé la nationalité d’un pays tiers. Cette clause est devenue dans les années 2000 le symbole de l’exclusion des habitants du Nord, qui ont souvent une partie de leur famille au Burkina Faso et au Mali.
Deux quinquennats, pas plus
« Nous aurons une nouvelle Constitution parce que je pense que la Constitution actuelle est obsolète », a déclaré Alassane Ouattara. « Nous devons revisiter la question de la nationalité […]. Nous devrons aussi voir quels sont les rôles de la Cour suprême et si nous devons avoir une commission électorale », dit le président.
En revanche, Alassane Ouattara s’est engagé à ne pas modifier la limite de deux quinquennats figurant dans la Constitution et estime qu’il n’a pas de raison de rester au pouvoir au-delà d’un second mandat, qui s’achèverait en 2020. L’actuel président aurait alors 78 ans.
Avec JeuneAfrique