A la veille de ce qui s’annonce comme le plus grand congrès ordinaire de l’histoire du Rassemblement des républicains (RDR), le 9 et 10 septembre à Abidjan, les grandes manœuvres se poursuivent. Le chef de l’État a convoqué ses fidèles pour s’assurer que le congrès se déroule comme prévu, et Guillaume Soro devrait confirmer dans la journée sa non-participation.
A quelques heures de l’ouverture du troisième congrès ordinaire en vingt-trois d’existence du Rassemblement des Républicains (RDR), le chef de l’État est à la manœuvre. Jeudi, Alassane Ouattara, toujours au cœur du dispositif, a reçu certains cadres du parti à la Présidence, parmi lesquels Ibrahim Cissé Bacongo, l’ex-ministre de la Fonction publique, Mamadou Touré, le secrétaire d’État à la Formation professionnelle ou encore Sidi Tiémoko Touré, le ministre de la Promotion de la jeunesse.
Le président ivoirien a également convoqué un comité politique du RDR, qui se tiendra ce vendredi en début de soirée à la Présidence. L’objectif : informer ses visiteurs du modus operandi à adopter. Le conseil politique regroupe tous les ministres issus du RDR, les présidents d’institutions ainsi que certains dignitaires du parti. Et cette réunion du comité politique est importante, car c’est là que toutes les décisions stratégiques du parti seront prises.
Guillaume Soro a toujours fui le débat interne à l’intérieur du parti
Un congrès qui servira de formalité
Le congrès ne servira, en fait, que de formalité et permettra de faire les annonces des décisions prises lors de cette réunion. Comité politique qui se déroulera d’ailleurs sans Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale, pourtant membre de cette instance. Mieux, les représentants de Guillaume Soro convoqués à cette séance ont décliné l’invitation. Le président de l’Assemblée Nationale sera le grand absent du congrès, car il se trouve encore hors du pays. Ses partisans rendront public dans la journée une déclaration pour annoncer cette absence de l’ex-Premier ministre d’Alassane Ouattara, mettant ainsi fin au suspense et supputations.
« Nous ne sommes pas surpris, Guillaume Soro a toujours fui le débat interne à l’intérieur du parti. En janvier dernier, avant la nomination du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le président Ouattara avait convié tous les membres de direction pour leur expliquer son choix et ouvrir le débat. Le président de l’Assemblée Nationale a prétexté un empêchement et s’est fait représenter par un de ses proches, Konate Sidiki », glisse à Jeune Afrique un membre influent du gouvernement, sous le sceau de l’anonymat.
Avec jeuneafrique