Un acteur de la filière mangue relève « une avancée notable » dans la lutte contre la mouche des fruits, notant toutefois des difficultés pour le producteur avec la technique de pulvérisation.
« Nous avons remarqué qu’avec la contribution de l’État ivoirien, dans la lutte contre la mouche des fruits, il y a eu très peu de problèmes concernant le fléau cette année », a indiqué, dimanche, lors d’un entretien avec l’AIP M. Coulibaly Sigagkota Sidiki, producteur, transformateur et exportateur de mangue. Il est le responsable de la Société de coopérative simplifiée de Développement des Fruits et Légume de Côte d’Ivoire dont le siège social est situé à Ferkessédougou.
Selon, Sidiki, même si la bataille sur la mouche des fruits est remportée grâce à l’apport du gouvernement ivoirien, ce n’est pas mauvais de signaler que la méthode de lutte notamment la technique de pulvérisation méthode actuellement utilisée, relève quelques pénibilités pour le producteur de mangue qui a un verger d’une superficie plus importante, si bien que certains parmi eux y ont renoncé, à bout de force qu’ils étaient.
« Cette méthode est efficace et moins pénible seulement quand il s’agit de petits vergers. Elle devient très vite fatigante quand le verger a une grande superficie, car le producteur devrait fournir beaucoup d’effort et d’énergie pour pulvériser tous ses manguiers. Ce n’est pas une petite affaire. De plus, les feuilles des manguiers sont aspergées de deux produits, l’un appâte la mouche et le second la détruit, mais le problème est que, plus volatile, et en faible quantité, le second produit se dissipe très rapidement, si bien qu’en cas de pluie ou d’intempérie quelconque, il faut vite revenir recommencer le travail. Ce n’est pas facile, » a relevé, M. Coulibaly, fort de ses 25 ans d’expérience dans la filière.
« Ce serait plus facile et durable de procéder par la méthode de pose de piège à mouche dans les vergers. C’est une technique plus simple qui consiste à poser des produits qu’on met dans des boîtes et qu’on pose dans les vergers, sur les tiges des manguiers. Ils durent et permettent de résorber les difficultés relevées, » a conseillé M. Coulibaly.
« La campagne des mangues a officiellement pris fin depuis le 10 mai. Nous encourageons les producteurs a toujours traiter leurs vergers, car avec la transformation de la mangue fraîche en mangue séchée, on peut encore acheter leurs mangues. Qu’ils poursuivent donc le traitement jusqu’à réduire les mouches à néant.
La mangue fait 120 jours dans un manguier, de la floraison à la maturité, apprend-on par ailleurs.
AIP