La production mondiale de café sur le campagne encours 2016/17 devrait rester plutôt stable, estime l’Organisation internationale du café dans son rapport mensuel de marché paru aujourd’hui, le dernier de feu Robério Oliveira Silva (lire nos informations).
La production mondiale n’augmenterait que de 0,1%, à 151,6 millions de sacs de 60 kg( Ms). Les Arabica atteindraient un record de production de 93,5 Ms (+4,4%) avec des récoltes inégales jusqu’alors au Brésil, en Colombie et au Honduras. En revanche, les perspectives du Robusta sont moins positives, avec uen baisse attendue de 6%, ou encore de 3,7 Ms, de sa production, d’où le prix très soutenu sur les marchés mondiaux de cette variété de café.
La production du Brésil serait à 55 Ms avec une reprise attendue des Arabica mais de faibles volumes en Robusta donc peu disponibles à l’export. La récolte en Colombie est attendue en hausse de 3,5% à 14,5 Ms. Après la production en définitive record du Viet Nam sur 2015/16 (28,7 Ms), elle chuterait de 11,3% cette campagne, à 25,5 Ms, l’Indonésie devant aussi accuser une baisse (-18,8%), à 10 Ms. La production totale au Mexique et en Amérique centrale est estimée en hausse de 2,6% à 17,4 Ms.
La plus forte hausse de production de café en Afrique sera en Côte d’Ivoire
“Enfin“, note l’OIC, “la production totale en Afrique est estimée en hausse de 0,8% à 16,4 Ms, en dépit d’une baisse de 1,7% du plus grand producteur de la région, l’Ethiopie, avec 6,6 Ms. Des augmentations sont attendues en Ouganda (en hausse de 4,1% à 3,8 Ms) et en Côte d’Ivoire (en hausse de 5,7% à 2 Ms), la Tanzanie et le Kenya enregistrant des baisses de 14% (800 000 sacs) et de 0,7% (783 000 sacs), respectivement.”
L’Afrique enregistrerait la plus forte hausse de consommation de café
Côté consommation, elle serait en hausse de 2,6% entre 2014/15 et 2015/16, à 155,7 Ms, l’OIC ayant révisé à la hausse ses estimations précédentes. Le déficit est donc estimé “important” par l’organisation mondiale. “Cependant, il est possible que certains de ces changements puissent être attribués à l’augmentation des stocks dans le circuit qui ne sont pas officiellement enregistrés, plutôt qu’à la consommation réelle. Il est donc prévu que la consommation en 2016/17 enregistre une diminution statistique au fur et à mesure que ces stocks seront absorbés par le marché, en dépit de la croissance globale du marché“, peut-on lire dans le rapport. Et l’OIC de conseiller : “Comme toujours lorsque l’on considère les chiffres de la consommation mondiale, il est plus utile de regarder la tendance à long terme que les changements d’une année sur l’autre.”
La consommation en Afrique évoluerait à peine entre 2015/16 et 2016/17, de 0,3%, à 10,77 Ms. Elle a aussi peu évolué par rapport à 2013/14 (10,6 Ms). Ceci dit, aussi faible soit-elle, c’est la plus forte progression par rapport à toutes les autres régions du monde attendue en 2016/17.