Si pour le second, « grâce au numérique, les clichés sur l’Afrique vont disparaître et véhiculer une image positive du continent », pour le premier, « l’avenir de l’Afrique se joue à Abidjan et de consommateur, le continent devient fournisseur de contenus à même de diffuser les productions sur les richesses culturelles et audiovisuelles dont il regorge ».
Africa Web Festival 2015: La révolution cybernétique de l’Afrique se joue à Abidjan
Le rendez-vous annuel de l’Afrique connectée s’est ouvert, ce jeudi 3 décembre, sous le sceau de la révolution cybernétique du continent qui se joue à Abidjan.
C’est autour du thème « La ville intelligente: l’Énergie, les villes et les transports au service de l’Afrique », que se tient les 3, 4 et 5 décembre à l’espace Latrille Events d’Abidjan-Cocody, la 2e édition d’Africa Web Festival. A la cérémonie inaugurale qui s’est déclinée en un talk-show télévisé en partenariat avec la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), avec pour principaux consultants, le ministre Bruno Koné de la Poste et des Tic, porte-parole du gouvernement, ainsi que le directeur de cabinet, Mori Doumbia, représentant la ministre de la Communication, porte-parole adjointe du gouvernement, Me Affoussiata Bamba-Lamine.
Si pour le second, « grâce au numérique, les clichés sur l’Afrique vont disparaître et véhiculer une image positive du continent », pour le premier, « l’avenir de l’Afrique se joue à Abidjan et de consommateur, le continent devient fournisseur de contenus à même de diffuser les productions sur les richesses culturelles et audiovisuelles dont il regorge ».
Mieux pour le ministre Bruno Koné, si l’Afrique a raté les révolutions agraires et industrielles sur fond de matières premières, celle du numérique et des Tic, donc cybernétique, s’appuie sur la matière grise dont le continent n’est point lésé en termes de ressources humaines et de créativité. Notamment la jeunesse. A juste titre et se fondant sur la préoccupation gouvernementale, sous la houlette du Président Alassane Ouattara et de son Premier ministre Daniel Kablan Duncan, incarnée par le leitmotiv « Un Ivoirien, un ordinateur, une connexion », Alfred Dan Moussa, président du comité d’organisation du festival, journaliste et directeur de l’Institut des sciences et techniques de la communication (Istc), « il faut y adjoindre désormais », en plus du triptyquesusmentionné, « un emploi ». D’autant plus que les Tic offrent une large palette de créativité et d’innovations logicielles, pratiques et technologiques à même de générer des revenus.
Et l’environnement établi par les autorités y contribue avec emphase. Présent à cette cérémonie, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, quant à la thématique « La ville intelligente: l’Énergie, les villes et les transports au service de l’Afrique », entend compter sur les solutions proposées par les cybersavants ivoiriens et africains afin de booster le développement de nos États en quête d’émergence. Surtout à l’aune des concours initiés dans le cadre du festival.
Un Ivoirien, un ordinateur, une connexion… un emploi !
«Ce rendez-vous annuel qui offre au grand public, la possibilité de découvrir le meilleur de la production numérique africaine. Placé sous le signe de la créativité, le festival permet à tous ses participants de découvrir, échanger, construire un réseau et rassembler leurs idées pour mieux construire le virage au tout numérique entrepris par le continent», a réitéré Mariam Sy Diawara, présidente-fondatrice du festival, ainsi que de l’agence Mandingo et de l’organisation d’utilité publique La maison de l’Afrique à Montréal au Québec (Canada).
Car, en effet, le festival a pour mission de susciter la réflexion autour du numérique en Afrique, à la fois comme moteur et comme acteur de changement des modes de vie. D’où sa vocation affichée d’accompagner et de valoriser les productions audiovisuelles et le développement d’applications, de logiciels (etc..), conçues et réalisées exclusivement pour l’Afrique et pour sa diaspora qui sous-tend le concours. Si les projets en lice sont majoritairement en accord avec le thème de la ville intelligente, en termes de transports, d’énergie, l’actualité mondiale sur la question environnementale, par rapport à la Conférence de paris (Cop 21), verra les participants lancer ce qu’il est déjà convenu d’appeler «L’appel d’Abidjan». En plus qu’Africa Web Festival a été certifié par la Cop 21, a annoncé Mariam Sy Diawara.
Au menu de la première journée, on note, outre les expositions, un panel sur l’enjeu de la presse imprimée face à l’essor de la presse en ligne et le showcase d’AfrikaToon, premier label du film d’animation ivoirien, récemment vainqueur de la compétition Discopro, lors du Marché africain des contenus audiovisuels (Discop Africa), à Johannesburg en Afrique du sud, dans sa catégorie avec « Soundjata » aux côtés de la série-fiction « Ablaha Pokou » de Bogolan distribution d’Ana Ballo.
avec fratmat