Le Forum économique et commercial qui s’est déroulé lundi et mardi derniers à Abidjan a été l’occasion pour des hommes d’affaires de divers horizons de sonder le marché ivoirien, en quête d’opportunités d’investissement. Parmi ceux-ci se trouve une délégation d’une quarantaine d’hommes d’affaires de la province chinoise du Hunan.
Première économie d’Afrique de l’ouest francophone, la Côte d’Ivoire attire les nombreux investisseurs vers le Continent. Cette semaine, à l’occasion d’un Forum économique et commercial, le pays a encore reçu une quarantaine d’hommes d’affaires de la province chinoise du Hunan (sud de la Chine) venus s’informer sur les opportunités d’investissement que présente le pays ouest-africain. Cette délégation ambitionne de «formaliser une coopération de complémentarité au niveau commercial et agricole» entre la province du Hunan et la Côte d’Ivoire, a déclaré Xu Xiangping, directeur général du département du Commerce du Hunan qui a conduit la délégation à Abidjan.
Réagissant à l’accueil qui leur a été réservé et rendant l’appareil à la Côte d’Ivoire, le responsable chinois a officiellement invité à son tour les hommes d’affaires ivoiriens à participer à la première Foire économique et commerciale sino-africaine prévue du 15 au 20 juin à Hunan avec la Côte d’Ivoire comme invitée d’honneur. Ce forum est organisé sous le thème de «La coopération gagnant-gagnant entre la Chine et l’Afrique», a-t-il indiqué.
«Un gisement d’investissements»
Le ministre ivoirien du Commerce, Souleymane Diarrassouba, a pour sa part qualifié la Côte d’Ivoire de gisement d’investissements. «La Côte d’Ivoire est un véritable gisement d’investissements et les opportunités d’affaires sont nombreuses dans tous les secteurs d’activités», a-t-il déclaré.
Présentant les opportunités par secteur, Diarrassouba a indiqué en ce qui concerne l’agro-industrie que le gouvernement prévoit de hausser de manière considérable les niveaux de transformation des produits, dont le cacao, le café, l’anacarde, le palmier à huile, le coton ou encore le caoutchouc, en vue d’atteindre des taux de transformation d’au moins 25% à 50% en 2020.
Dans le secteur des industries manufacturières non agricoles, le ministre a relevé que le gouvernement ambitionne de développer les industries structurantes dans la métallurgie, l’aciérie, la chimie, les industries de montage et d’assemblage automobile. «Il y a également des opportunités d’investissements dans la construction d’infrastructures socio-économiques telles que les routes, les ouvrages d’art, les chemins de fer, l’énergie, les Technologies de l’information et de la communication, ainsi que les zones industrielles», a-t-il ajouté.
Concernant les mesures incitatives prises par le gouvernement ivoirien, Diarrassouba a attiré l’attention sur le nouveau code des investissements adopté l’an dernier et qui accorde une exonération fiscale pour des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, l’agro-industrie, l’hôtellerie, l’enseignement supérieur spécialisé et la santé, ainsi qu’un crédit d’impôt sur l’investissement en période d’exploitation pour les autres secteurs éligibles. Le code accorde également une exonération totale des droits de douane sur les équipements et matériels importés, ainsi que de la TVA sur la période d’investissement.
Avec la tribune afrique