Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a défini une stratégie d’intensification de la réforme de son climat des affaires afin d’occuper une place parmi les 50 meilleures économies du classement Doing Business dans les 3 années à venir. Pour y parvenir, une batterie de réformes a été mise en place par le gouvernement ivoirien.
« Cet agenda comporte 48 projets de réformes tous pertinents, mesurables et adaptés aux besoins du secteur privé et de l’administration publique », informait en février 2016, Daniel Kablan Duncan (photo), le Premier ministre. Pour lui, si le Rapport Doing Business 2016 notait une évolution positive du climat des affaires en Côte d’Ivoire en passant à la 142ème place contre la 147ème en 2014, « il convient de rappeler que ce sont donc 35 points engrangés en passant de 177ème en 2012 à 142ème en 2015 et qui font de la Côte d’Ivoire le 1er pays réformateur dans l’espace OHADA » précisait-il.
Dès 2012, le gouvernement ivoirien avait identifié 40 mesures de réformes à réaliser. Et au cours de l’implémentation de ces stratégies, le pays a injecté 4 milliards FCFA en 2015 pour le financement de 13 projets de réformes informatiques, clé de la dématérialisation des actes et services administratifs.
En améliorant ainsi son climat des affaires le gouvernement ivoirien ambitionne de porter l’investissement privé à 15% du PIB en 2020. Au sortir de 2015, il était de 10,7%.
Concrètement la Côte d’Ivoire compte atteindre un niveau d’investissement du secteur privé de 18 166 milliards FCFA sur la période 2016-2020, soit près du triple de la période 2012-2016 où le secteur privé a injecté 6496 milliards FCFA selon les estimations de la Primature.
Ce train de réforme a une incidence majeure sur le coût de la vie en Côte d’Ivoire. Selon les estimations du Service économique régional Afrique de l’Ouest de l’ambassade de France dans ce pays, ce coût de la vie a connu une hausse de 1,2% en 2015 contre 0,4% l’année précédente. Mais l’inflation demeure dans la marge communautaire qui est de 3,1%. Les services de communication, de santé et d’enseignement sont toutefois demeurés stables sur l’année dernière.
Avec agenceecofin.com