Abidjan– Un audit réalisé par l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP) révèle que 3220 marchés publics sont restés en souffrance sur la période 1993-2012 pour un montant de plus de 611 milliards de francs FCFA.
Il ressort de cet audit présenté vendredi que sept ministères enregistrent plus de 80% des 611 milliards de francs CFA, montant total du stock de marchés. L’audit a, par ailleurs, relevé des insuffisances dans le suivi et le contrôle de l’exécution des marchés, marquées par plusieurs résiliations de fait sans respect des procédures en la matière, l’absence de pièces relatives au paiement et à l’exécution des marchés ainsi qu’un retard dans la mise à jour des données.
L’audit a, par ailleurs, montré un nombre important de travaux achevés mais non réceptionnés, donc non payés et un grand nombre de marchés inachevés par manque de dotations budgétaires. Le document relève que 10 marchés passés pour un montant de plus de 960 millions de francs CFA n’ont pas connu de début d’exécution et doivent être résiliés. Toutefois, précise le document, la somme de plus de 167 millions de francs CFA est à recouvrer, suite aux paiements effectués aux prestataires dans le cadre de ces marchés.
« Nous voulons que pour chaque audit que les choses changent, pour chaque audit qu’il y ait des résultats », a commenté le président de l’ANRMP, Coulibaly Non Karna, pour qui ces audits ont pour but de « changer les choses ». Le président de l’ARNMP a estimé que la dette de l’Etat vis-à-vis des entreprises est un facteur important dans la constitution du stock.
« L’objectif de l’audit est de faire en sorte que les ouvrages soient achevés pour le bénéfice des populations », a insisté Coulibaly Non Karna, lors de la présentation des résultats de cet audit commandité par l’Etat pour un coût de 100 millions de francs CFA.
(AIP)