Depuis l’année 2014, le volume de marchandises circulant sur les corridors au Cameroun a été réduit de 600 000 tonnes, causant aux acteurs portuaires et aux transporteurs une perte sèche estimée à près de 200 milliards FCFA.
Cette révélation a été faite le 11 juillet 2018 à Douala par Cyrus Ngo’o, le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise. C’était au cours d’un séminaire de trois jours sur la mise en œuvre des recommandations du 2ème forum tripartite Cameroun-Tchad-RCA sur les questions portuaires, qui s’est achevé le 12 décembre 2017 à Ndjamena, la capitale tchadienne.
L’on se souvient qu’au cours de cette concertation qui intervenait cinq ans après la première, les responsables du PAD avaient révélé que le Port de Douala a, depuis quelques années, perdu 50% du fret tchadien, et un peu moins pour le fret centrafricain ; à cause de la concurrence des ports soudanais et béninois.
En effet, avaient confessé les responsables du PAD au cours de la rencontre de Ndjamena, du fait de difficultés rencontrées par les opérateurs économiques centrafricains et tchadiens au Port de Douala, et des tracasseries sur les corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui, nombre d’importateurs et d’exportateurs centrafricains et tchadiens ont dû rediriger leur fret vers les ports des deux pays susmentionnés.
D’où l’opération de reconquête des parts de marché lancée par les autorités camerounaises, laquelle se matérialise par la multiplication de mesures visant à rendre les corridors nationaux et l’espace portuaire camerounais à la fois plus attractifs et compétitifs.