Fabricant de véhicules électriques et de batteries, le constructeur chinois BYD a décidé d’implanter une usine en France où le marché des bus propres est considéré comme “le plus important d’Europe”.
Le leader mondial des véhicules électriques mise sur le “made in France”. Fondé en 1995 à Shenzhen (Chine), le constructeur de voitures et d’autobus électriques BYD a décidé d’investir 10 millions d’euros dans l’Hexagone pour y implanter une nouvelle usine européenne.
Située dans l’Oise, au sud de Beauvais, cette unité de production de 42.000 mètres carrés sera exclusivement consacrée à la fabrication d’autobus et d’autocars électriques. Selon l’entreprise, détenue à hauteur de 10% par Warren Buffett, jusqu’à 200 véhicules par an pourront sortir de cette usine à laquelle sera adossé un centre de service après-vente et d’entretien ainsi qu’un centre logistique de pièces détachées.
Son ouverture, prévue pour le premier trimestre 2018 devrait permettre la création d’une centaine d’emplois. “Le choix de BYD pour les Hauts-de-France est une formidable nouvelle pour l’emploi” se réjouit Xavier Bertrand, le président LR de cette région, dans un communiqué. Pour Isbrand Ho, directeur de BYD pour la zone Europe, “le choix de la France s’explique par le fait que le marché français des bus est le plus important d’Europe”.
Les constructeurs chinois, nouveaux acteurs du secteur
Avec l’entrée en vigueur de la loi de transition énergétique, qui impose aux agglomérations de plus de 250.000 habitants de disposer de 100% de bus “propres” (hybrides, électriques ou fonctionnant au biogaz) à l’horizon 2025, le marché des bus électriques est amené à fortement progresser dans les années à venir. Face à Mercedes, Setra, Scania ou encore Heuliez-Bus, acteurs traditionnels du secteur des transports, qui s’essaient timidement à l’hybridation ou à l’électrification de leurs modèles, de nouveaux acteurs comme Bolloré, Yutong ou son homologue BYD apparaissent dans le secteur des transports.
L’an dernier, BYD a vendu 100.178 véhicules propres (100% électriques ou hybrides rechargeables). Soit près de 24.000 modèles de plus que Tesla, numéro deux du marché. De bonnes performances qui ne prennent cependant pas en compte la production d’autobus. Le constructeur chinois aurait ainsi écoulé près de 14.000 autobus électriques dans le monde. Essentiellement en Asie, mais en également en Europe de l’Est. Des pays comme l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la Hongrie ou encore la Roumanie étant particulièrement friands de ses modèles.