Quinze diplomates et hauts fonctionnaires au Conseil de sécurité des Nations Unies ont entamé ce 3 mars une tournée dans les pays affectés par Boko Haram en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
Dans l’Extrême-Nord du Cameroun, première étape de leur tournée, les diplomates en poste au Conseil de sécurité se rendront notamment compte de la situation des quelques 80 mille nigérians fuyant les violences de Boko Haram et réfugiés dans les villages frontaliers. Tout comme ces déplacés, c’est environ 10 millions de citoyens de pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale qui sont touchés par les sévices des terroristes du Nord du Nigéria, soit à cause de leur position de communauté d’accueil, soit de leur situation de réfugiés ou encore comme victimes directes de l’extrémisme dans la région.
Stephen O’Brien (photo), le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires exagère à peine lorsqu’il décrit cette situation comme « une des crises humanitaires actuelles les plus graves ». En effet, les déplacés provoqués par Boko Haram sont souvent hébergés par des communautés vivant déjà dans un état de pauvreté, ce qui dégrade la situation socio-économique dans tout le bassin du lac Tchad, et aggrave le risque déjà inquiétant d’une crise alimentaire de grande ampleur dans la région.
Après le Cameroun, les représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU se rendront aussi au Tchad où se trouve le commandement de la force multinationale mixte contre Boko Haram, puis au Niger et au Nigeria.
Avec (Agence Ecofin)