L’Observatoire de la Connectivité aérienne a dévoilé sa première étude, qui place la France dans le trio de tête mondial pour l’attractivité du trafic long-courrier.
Cette première étude de l’Observatoire, publiée le 16 mai 2017, « dresse un panorama et confirme le rôle majeur que jouent les flux aériens internationaux », qui représentent aussi un levier stratégique pour que la France puisse accueillir chaque année davantage de touristes internationaux, et ainsi atteindre l’objectif de 100 millions de visiteurs internationaux à l’horizon 2020. Alors qu’à l’échelle mondiale, le trafic aérien devrait croître à un rythme d’environ 4,5% à 6% par an dans les vingt prochaines années, l’Observatoire a passé en revue les dix principaux marchés long-courriers à destination de l’Union européennes et de la zone Schengen : Brésil, Canada, Chine, Corée du sud, États-Unis, Inde, Japon, Malaisie, Mexique et Russie. Les dix marchés analysés représentent plus la moitié de la population mondiale, et ils génèrent aujourd’hui 55 millions d’arrivées aériennes en Europe chaque année. Aujourd’hui, près de 60% des voyageurs originaires des dix grands marchés émetteurs long-courriers arrivent à destination directement, le reste transitant par un hub de correspondance.
La France capte 12% des arrivées globales, soit un flux annuel de 6,6 millions d’arrivées, mais son importance est encore plus prégnante au niveau du trafic direct, avec une part de marché de près de 13%. Selon l’Observatoire, la France s’établit depuis 2011 comme la troisième plus grande destination parmi les dix principaux marchés long-courriers et tient cette position stratégique « d’un profil de trafic très équilibré ». Elle apparaît toujours dans le Top 3 de chacun des dix grands marchés émetteurs, à l’exception des États-Unis et de la Russie où elle figure au 4ème rang.
D’ici à dix ans, le flux depuis les dix principaux marchés devrait augmenter de 40% pour atteindre 75 millions d’arrivées prévues à l’horizon 2025, soit un potentiel de plus de 20 millions d’arrivées supplémentaires. Ces nouveaux flux entrants se répartiront entre les principales destinations touristiques européennes. Quatre marchés contribueront à hauteur de 85% à la croissance à venir : les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde qui connaîtra la plus forte croissance et représentera plus de 15% de la hausse future.
Alors que la compétition entre grands aéroports et métropoles « n’a jamais été aussi intense » dans un contexte de consolidation du secteur aérien et de montée en puissance des plates-formes aéroportuaires asiatiques et de la péninsule arabique, la captation de nouvelles lignes aériennes et l’enrichissement des dessertes actuelles, « à l’exemple du récent accord bilatéral avec la Chine », est jugée « plus que jamais nécessaire ». Dans ce contexte, l’Observatoire de la connectivité aérienne, en proposant un focus très détaillé sur chacun des dix marchés émetteurs long-courriers, « incite tous les acteurs concernés, du transport, du tourisme et des collectivités, à agir davantage ensemble pour concrétiser tous les potentiels ».
Créé en 2016 à l’initiative d’Atout France et du Groupe ADP, en partenariat avec le Ministère des affaires étrangères et du développement international, le nouvel Observatoire de la connectivité aérienne base son étude sur des données de trafic réalisées ; ses travaux « s’inscrivent dans la durée » et seront mis à jour chaque année, afin de suivre l’évolution des marchés et ainsi mieux orienter les actions de chacun. Des actions qui peuvent avoir des retombées économiques très positives « sachant qu’aujourd’hui, une connectivité performante est un élément essentiel de l’attractivité d’un pays ou d’une métropole ».
Avec airjournal