Cinq Etats de l’est des Etats-Unis votaient mardi 26 avril pour les primaires démocrates et républicaines : la Pennsylvanie, le Maryland, le Delaware, le Connecticut et le Rhode Island. Donald Trump, chez les républicains, a tout raflé. Dans le camp démocrate, Hillary Clinton n’a laissé qu’un seul Etat à son rival Bernie Sanders. Si les jeux ne sont pas encore faits, le visage des deux candidats à l’investiture pour l’élection présidentielle du 8 novembre se précise.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Chez les républicains, ce fut une soirée électorale triomphale pour Donald Trump : cinq victoires avec une avance extrêmement confortable sur ses opposants, plus de 30 points en Pennsylvanie, dans le Maryland et le Connecticut.
Si le milliardaire n’a toujours pas atteint le nombre de délégués nécessaires pour l’investiture républicaine, ni Ted Cruz, ni John Kasich ne sont en mesure de l’inquiéter. Et l’alliance des deux candidats contre Trump, annoncée cette semaine, n’a eu semble-t-il aucune influence sur les scrutins de ce mardi.
« Je me considère désormais comme le candidat naturel », a d’ailleurs déclaré le milliardaire lors de son discours de victoire, appelant ses rivaux à se retirer de la course à l’investiture : « Le meilleur moyen de battre le système est d‘avoir des soirées comme celle-ci. Je prends l’analogie du boxeur : quand un boxeur met KO son adversaire, vous n’avez pas besoin d’attendre une décision ! »
Quinze Etats doivent encore voter aux mois de mai et juin. Donald Trump a donc encore la possibilité de rassembler les 1 237 délégués avant la convention de juillet. Mais ses adversaires vont continuer à travailler à son échec. La campagne devrait donc se poursuivre dans le climat empoisonné de ces dernières semaines.
Large victoire pour Hillary Clinton
Chez les démocrates, Hillary Clinton a donc aussi gagné dans des Etats clés. Elle empoche le Maryland, la Pennsylvanie, le Delaware et le Connecticut. Son rival, Bernie Sanders, décroche le Rhode Island.
Hillary Clinton est donc quasiment irrattrapable par Bernie Sanders. Son discours dans la soirée était d’ailleurs directement dirigé contre Donald Trump. Un signe que l’ancienne secrétaire d’Etat est passée à la phase suivante. « M. Trump m’accuse, je le cite, de jouer la carte féminine… Si se battre pour la santé des femmes, et pour l’égalité des salaires est jouer la “carte féminime” et bien oui, vous pouvez me compter parmi vous ! » A-t-elle lancé.
Hillary Clinton a renouvelé ses appels à l’unité des démocrates. Des appels que son adversaire, Bernie Sanders fait mine de ne pas entendre. Le sénateur du Vermont était ce mardi en Virginie occidentale, un des Etats qui votera en mai. Il a encore une fois a expliqué qu’il irait jusqu’au bout.