Les autorités congolaises devraient bientôt débloquer une enveloppe de plus de 1 milliard de francs CFA soit environ 1,7 million de dollars pour la lutte contre l’érosion à Brazzaville et Pointe-Noire. Les fonds gérés par un comité interministériel devraient être consacrés, indique-t-on, à l’aménagement des ravinements dans ces deux grandes villes.
L’Etat congolais s’active de plus en plus contre l’érosion, source de nombreuses difficultés que subissent ses populations. Pour cette année, un fonds d’un montant de plus de 1 milliard de francs CFA, soit près de 1,7 million de dollars a été prévu pour renforcer la lutte contre ce phénomène. Selon des sources gouvernementales, il s’agit d’une enveloppe prévue dans le budget de l’Etat de l’exercice en cours. Les mêmes sources indiquent que les fonds devraient servir précisément à l’aménagement des ravinements dans les deux plus grandes agglomérations du Congo, notamment Brazzaville et Pointe-Noire, victimes de l’érosion.
A Brazzaville par exemple, ville installée dans une zone de collines et de pentes allant jusqu’à 20%, on y constate une extension anarchique résultant de l’explosion démographique, avec des habitations sur les versants et autres zones de mise en défens. D’après les autorités du pays, les érosions sont dues au lotissement anarchique, au déboisement, à la caducité du plan de développement urbain, à l’inefficacité des systèmes de drainage des eaux pluviales, au manque d’entretien et de curage régulier des canalisations existantes. Elles sont dans certains cas, à l’origine de nombreux décès et de nombreux dégâts parmi lesquels la destruction des habitations, la dégradation des infrastructures publiques (des écoles, centres de santé, des routes, des canalisations, des poteaux électriques, des conduites d’eau, etc.).
Une réforme foncière pour freiner l’occupation anarchique
En ce qui concerne le lotissement anarchique des terrains, les autorités du pays ont initié une réforme foncière. Le 25 juin dernier, une nouvelle loi sur l’occupation des terres au Congo a été présentée par Pierre Mabiala, le ministre des Affaires foncières et du domaine public.
D’après le responsable, le texte donne les détails sur les nouvelles procédures d’occupation et d’acquisition des terres sur le territoire national et, d’autre part, des sanctions pénales à l’encontre des délinquants domaniaux. « L’acquisition des terres du domaine rural n’est réservée qu’aux personnes physiques et morales de nationalité congolaise. Lorsqu’il s’agit des terres coutumières, préalablement reconnues par l’Etat, seul lui, les collectivités locales, les établissements publics, les personnes physiques ou morales de nationalité congolaise sont autorisées à les occuper ou les acquérir », a cependant ajouté Mabiala.
Avec la tribune afrique