Les avocats du barreau de Pointe-Noire au Congo ont décidé de rejoindre leurs collègues de Brazzaville dans leur mouvement de grève samedi 2 décembre pour exprimer leur colère. Alors qu’ils s’étaient réunis pour évoquer le cas d’un de leurs confrères arrêté lundi dans la capitale, la police les en a empêchés.
Samedi, les membres du barreau de Pointe-Noire avaient prévu de parler du sort de leur confrère, Steve Bagne, arrêté lundi dernier dans son cabinet à Brazzaville, la capitale du Congo. Une méthode qui gêne beaucoup ses confrères qui rappellent, qu’en principe, les avocats ne peuvent pas être interpellés dans leur bureau.
Mais la réunion avait commencé depuis moins d’une demi-heure lorsque les avocats ont été sommés de quitter la cour d’appel par la police.
Sylvie Nicole Mouyecket est bâtonnière de Pointe-Noire. La réunion avait été organisée à son initiative. Elle raconte le déroulement des faits.
La bâtonnière dénonce « un climat qui s’est détérioré » et évoque « des arrestations arbitraires ». « Nous ne pouvons pas continuer à travailler dans ces conditions », s’insurge Sylvie Nicole Mouyecket.
Les avocats de Pointe-Noire rejoignent la grève
Pour protester, les avocats de Pointe-Noire ont décidé de se mettre en grève jusqu’à la libération de leur confrère de Brazzaville.
Une source gouvernementale rappelle qu’il existe une exception à la loi précisant que le cabinet des avocats est inviolable : le cas de flagrance. Par ailleurs, cette source indique que, d’après les premiers éléments, Me Bagne est soupçonné d’avoir diffusé sur Internet des informations sensibles concernant la sécurité.
RFI