Le groupe du milliardaire Nigérian, Aliko Dangote, poursuit inexorablement son expansion sur le continent avec comme objectif affiché être le leader de l’industrie cimentière en Afrique.
Avec une demande annuelle estimée à 2 millions de tonnes, l’usine de Ciment qui sera prochainement inaugurée par Dangote Cement d’une capacité de production de 1 500 000 tonnes par an devrait, selon les prévisions, permettre au Congo Brazzaville de résorber son déficit de production et d’exporter du ciment dans la sous-région.
Dangoté cement devra faire face à la concurrence des producteurs déjà implantés sur le marché Congolais en l’occurrence CIMAF (Ciments de l’Afrique) qui a démarré en 2016 et qui produit 500 000 tonnes extensibles à 1 000 000 tonnes ; FORSPAK, inaugurée en 2014, produit 300 000 tonnes par an ; c’est aussi le seuil de production annuelle de Sonocc, et l’usine de Diamond Cement qui projette à son tour la mise en service très prochaine de son usine.
L’enjeu pour les autorités congolaises au-delà de sa volonté d’industrialiser le pays, et de réduire sa dépendance au pétrole, le boom dans le secteur de la cimenterie va permettre de réduire davantage le prix du ciment sur le marché et mettre un terme aux pénuries récurrentes à condition, toutefois, qu’il ait une organisation harmonieuse et efficace autour de la distribution du ciment sur le territoire congolais.
Le regain de l’investissement dans ce secteur et la mise en service de plusieurs usines depuis 2013 a permis de ramener le prix de sac de ciment entre 4 000 et 4 500 francs, alors qu’il y a 10 ans un sac de ciment coûtait entre 10 000 francs et 13 000 francs tandis que la tonne oscillait entre 200 000 à 260 000 francs CFA.
Avec financialafrik