L’US Air Force a confirmé que deux Boeing 747-8iinitialement destinés à la compagnie aérienne Transaero, qui a fait faillite depuis 2015, vont être acquis et transformés en Air Force One, l’avion présidentiel américain.
Après une semaine de rumeurs mais sans mentionner le moindre détail, l’Armée de l’air américaine a confirmé le 4 aout 2017 avoir finalisé un accord avec Boeing pour acquérir les deux 747-8i « russes », qui seront convertis en avions présidentiels. « L’USAF a signé un contrat avec Boeing pour acquérir deux avions commerciaux 747-8i en vue de modification pour remplacer les deux VC-25A de support présidentiel vieillissants », précise un communiqué utilisant le nom officiel d’Air Force One. Ces derniers étaient entrés en service en 1990, tandis que les deux nouveaux appareils doivent être inaugurés en 2024.
« Ce contrat représente un pas significatif pour s’assurer d’un programme globalement abordable », a déclaré selon CNN Darlene Costello, secrétaire-adjointe Acquisitions de l’Armée de l’air. La mise à niveau inclut officiellement un système de communications « de mission », un renforcement des systèmes électriques, un hôpital, un intérieur VVIP, un « système d’autodéfense » et des capacités autonomes pour les opérations au sol.
Le Boeing 747-8i (386,8 millions de dollars au prix catalogue) avait été choisi en janvier 2015 pour remplacer les deux 747-200B utilisés depuis 1990 pour les déplacements des Présidents américains. Mais un twit de Donald Trump le 6 décembre 2016 avait dénoncé le coût de l’opération : « Boeing construit un Air Force One 747 tout neuf pour les futurs présidents, mais les coûts s’envolent, plus de quatre milliards de dollars. Annulez la commande! ». Le président avait ensuite accusé Boeing de « petit tour de passe-passe », expliquant que le programme était « hors de contrôle » ; il ajoutait vouloir que Boeing gagne de l’argent, « mais pas tant que ça ».
Boeing avait à l’époque rétorqué n’avoir alors qu’un « contrat de 170 millions de dollars » afin d’aider à déterminer « les capacités de ces avions militaires extrêmement complexes servant exclusivement les besoins des présidents des Etats-Unis ». Un mois plus tard, son président Dennis Muilenburg annonçait que les discussions avaient fait d’énormes progrès.
Rappelons que le Pentagone exige pour Air Force One un quadriréacteur de fabrication américaine (pas d’Airbus A380 donc), et que cet appareil ne fait pas l’objet d’un appel d’offre ouvert. Les deux 747-8i ex-Transaero, ayant déjà été testés en vol, appartiennent officiellement à Boeing et sont désormais parqués à Victoville en Californie selon CNN.
Avec airjournal