Paul Biya a été réélu président du Cameroun lors de la dernière élection présidentielle organisée le 07 octobre dernier.
Dès la publication des résultats officiels par le Conseil constitutionnel, des réactions internationales se multiplient pour saluer la réélection de l’homme Lion », au pouvoir depuis 36 ans.
Si le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont publié un communiqué, la France, elle, l’a fait hier mardi en fin de journée, mais seulement via le Quai d’Orsay.
Il n’y a pas, pour l’instant, de réaction officielle de la part de l’Elysée. Et, selon des informations de RFI, il n’est pas pour l’heure prévu qu’Emmanuel Macron appelle Paul Biya, comme cela est de coutume. Une simple lettre de félicitations lui sera prochainement envoyée.
Certes, le Quai d’Orsay a adressé mardi soir, au nom de la France, ses vœux de réussite au président camerounais. Néanmoins, cela ne doit pas masquer la gêne de Paris dans ce dossier. La France ne cache plus son inquiétude quant à la situation en zone anglophone et face aux problèmes de gouvernance. Ainsi, dans son communiqué, le Quai d’Orsay renouvelait hier son appel au lancement d’un dialogue politique inclusif. Un dialogue, était-il écrit, « seul à même de permettre la résolution d’une crise qui s’est aggravée durant l’année écoulée ».
« Il faut encourager Paul Biya à faire des gestes d’ouverture », abonde hors micro un diplomate car, « si la gouvernance actuelle se perpétue », s’inquiète une autre source haut placée, « on a là un risque de déstabilisation de tout le pays et pas seulement de la zone anglophone ». Et cette dernière source de brandir la menace de pressions internationales plus fortes « en fonction de l’évolution de la situation ». Un coup de pression à l’heure où les Etats-Unis évoquent la possibilité de soumettre le sujet au Conseil de sécurité des Nations unies.
Source: laminute.info