Une plaque de verglas… L’auto amorce une glissade… L’ESP se déclenche… Un capteur signale l’information aux véhicules qui suivent à 500 m… Et qui relaient l’incident au centre de gestion du trafic…
Des véhicules qui s’échangent des informations en direct ou via un centre de gestion du trafic, ce n’est plus un scoop ni de la fiction mais la réalité. L’expérimentation du projet Scoop entre dans sa phase active. En Bretagne, une centaine de capteurs ont ainsi été installés au bord des axes Rennes/Saint-Brieuc et Rennes/Saint-Malo (35).
Via l’écran multimédia
Ces unités de bord des routes (UBR) seront connectées par WIFI à d’autres capteurs installés à bord (UEV) de 1.000 véhicules de gestionnaires de la route (équipement, collectivités locales) mais aussi de particuliers qui accepteront de se prêter à l’expérience. PSA et Renault équiperont, chacun et gratuitement, 1.000 véhicules neufs ou récents. Animal errant sur la route, averse de grêle soudaine, accident, bouchon, travaux… tout incident, mais aussi sa fin, s’affichera ainsi sur l’écran multimédia qui équipe désormais les véhicules, suite à l’intervention des automobilistes ou automatiquement, le système utilisant aussi les multiples capteurs dont sont truffées les autos.
But de la manoeuvre : « Améliorer la sécurité des usagers et celle des agents travaillant sur les routes, et améliorer la fluidité du trafic », explique Frédéric Léchelon, directeur de la Diro (Direction des routes de l’Ouest), qui engagera 90 véhicules de tous types dans ce test, d’ici à la fin de l’année.
Initié en 2014, soutenu pour moitié financièrement par l’Europe (soit 14 M€), ce projet est expérimenté dans cinq régions françaises dont la Bretagne, où l’association ITS, regroupant la Région et les conseils départementaux des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine, est très impliquée.
Porteur d’emplois ?
Au-delà des préoccupations de sécurité, ce projet Scoop porte un riche potentiel de développement, tant en termes d’applications (par exemple, l’heure de départ d’un tram d’un parking relais) que d’emploi. Ce qui intéresse, au premier chef, les constructeurs automobiles mais aussi des entreprises spécialisées dans les systèmes de transport intelligents. La start-up rennaise Yogoko et Neavia technologies, qui a une antenne à Ploufragan, sont ainsi les pièces maîtresses du projet dans la région. Un bilan sera tiré de l’opération à la fin 2018. Il prendra également en compte les expérimentations menées parallèlement en Allemagne, Autriche, Espagne et au Portugal.
avec letelegramme