Les comptes épargne sont de moins en moins rentables pour les clients mais aussi pour les banques, à tel point que l’une d’entre elles, DHB, a décidé de les supprimer. Il n’est pas impossible que d’autres fassent de même à l’avenir.
DHB est une petite banque sur le marché belge. Elle possède quatre succursales seulement à Bruxelles, Anvers, Liège et Charleroi. Elle vient de prendre une décision radicale : supprimer ses comptes épargnes.
Aucun dépôt accepté depuis le début du mois
Depuis le premier août, plus aucun dépôt n’est accepté. Au 3 octobre, les comptes seront purement et simplement fermés. Pas question pour l’instant de faire de même dans les grandes banques… Mais la décision semble logique.
« A partir du moment où les taux sont négatifs, c’est-à-dire que pour tous les dépôts, la banque doit payer des frais à la banque centrale européenne et en même temps continuer de rémunérer l’épargnant, le coût pour la banque de ce qu’elle a sur les carnets d’épargne devient très élevé »,explique Julien Manceaux, économiste chez ING.
La loi impose de rémunérer un minimum les comptes épargne: 0,11% d’intérêt. Mais la banque elle-même doit payer la banque centrale européenne sur l’argent placé à hauteur de 0,4%.
240 milliards déposés en Belgique
Au total, les 240 milliards déposés en Belgique coûtent pour l’instant 1 milliards 200 euros par an aux banques belges, même si les comptes épargne commencent à être boudés.
« On voit qu’il n’y a jamais eu autant de dépôt sur les comptes à vue et que leur croissance a été plus forte que sur les comptes épargne durant les derniers trimestres », explique l’économiste d’ING. « Les gens font moins la différence entre les deux et d’une certaine manière, ils ont raison. Le différentiel de rendement entre les deux a fortement diminué ces dernières années. »
Les banques peuvent tenir le coup à court terme, mais la banque centrale européenne n’envisage pas de relever les taux avant 2018. Le mode d’épargne en Belgique risque donc d’évoluer durant
avec rtl