Une note de service du président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo (photo), datée du 11 mai 2018, est venue sceller définitivement la délocalisation des bureaux de la Commission en Guinée équatoriale après la décision prise le 19 février dernier par Idriss Deby Itno, président en exercice de la CEMAC et confirmée il y a quelques semaines par le Collège des commissaires réuni à Douala.
«Le personnel de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale est informé que la date limite sa réinstallation à Malabo est fixée au 1er juin 2018, conformément à la décision du 19 février 2018, portant relocalisation de la Commission à son siège provisoire.», révèle la note de service du président de la Commission.
Daniel Ona Ondo tient à rassurer sur la «relocalisation provisoire» de la Commission à Malabo. Car, «une enveloppe de plus d’un milliard Fcfa a été allouée à la réhabilitation du patrimoine de la Commission à Bangui». Aussi souligne-t-il que «la Commission ne quittera pas Bangui». «Bien au contraire, poursuit le président la Commission, il est question pour la nouvelle gouvernance de la CEMAC, d’y apporter une solution définitive telle que voulue au plus haut niveau. Cela demande donc une bonne préparation, un maximum de sérénité et surtout une action concertée avec toutes les parties».
La décision de délocaliser la Commission de la CEMAC à Malabo tient au fait que la crise sécuritaire en République centrafricaine semble ne pas connaître d’épilogue. Le retour du siège à Bangui était conditionné par la réhabilitation préalable des infrastructures et équipements endommagés durant la crise. Ainsi, l’organisation régionale avait exhorté le gouvernement centrafricain, à mettre des logements de fonction à la disposition des fonctionnaires de la Commission.
Bien que la RCA ait mobilisé près de 200 millions Fcfa au titre de la taxe communautaire d’intégration pour permettre au président et au vice-président de la CEMAC de disposer de logements de fonction à Bangui, affirme le Trésor public centrafricain, la situation sécuritaire ne s’est pas calmée.
Avec lenouveaugabon