Après plusieurs années d’expérience dans la même fonction ou à certaines étapes clé de sa carrière, opter pour un bilan de compétences peut être une bonne idée. Cet outil permet en effet de mieux connaître ses points forts professionnels, sa motivation, ses priorités dans le monde du travail. Il est réalisé par un prestataire mais demande un fort investissement de la personne engagée dans la démarche. Il faut en effet se pencher sur son parcours, explorer ses intérêts personnels, participer activement à la mise en place d’un nouveau projet (professionnel, de formation…).

Les bilans de compétences sont accessibles sous conditions aux salariés du secteur privé en CDI et en CDD, aux salariés du secteur public, ainsi qu’aux demandeurs d’emploi. Les coûts peuvent être pris en charge par les différents organismes financeurs. Les bénéficiaires, lorsqu’ils sont salariés, peuvent obtenir un congé pour le temps du bilan de compétences, sur leur temps de travail, ou en-dehors de leur temps de travail.

Quel est le prix d’un bilan de compétences ?

Le coût d’un bilan de compétences varie en fonction de l’organisme qui le dispense. A titre indicatif, le Fongecif Ile-de-France (Fonds de gestion des congés individuels de formation) indique une prise en charge maximum de 1.750 euros hors taxe. Uniformation, qui finance les formations dans le secteur de l’économie sociale, de l’habitat social et de la protection sociale, annonce une prise en charge maximum de 1.344 euros hors taxe et 1.613 euros toutes taxes comprises.

Comment obtenir un financement pour son bilan de compétences ?

Le bilan de compétences est éligible au Compte personnel de formation (CPF). Il peut être financé par le plan de formation de l’entreprise. Les salariés en CDI et CDD qui remplissent les conditions d’ancienneté d’activité salariée et dans l’entreprise peuvent aussi solliciter un financement au titre du congé individuel de formation. Attention, la prise en charge financière peut se faire actuellement par les organismes paritaires agréés au titre du congé individuel de formation (Opacif), que sont par exemple les Fongecif, l’Afdas, l’Unifaf, Uniformation, etc. Le projet de loi “pour la liberté de choisir son avenir professionnel”, qui réformera entre autres la formation professionnelle, prévoit l’instauration d’un compte personnel de formation (CPF) de transition, qui se substituerait au Congé individuel de formation (CIF). Dans la fonction publique, les salariés peuvent demander la prise en charge à leur administration (fonction publique d’Etat et territoriale) et à l’Association nationale pour la formation du personnel hospitalier (ANFH, pour l’hôpital). Les demandeurs d’emploi peuvent aussi bénéficier d’un bilan de compétences.

Où faire un bilan de compétences ?

Lorsque le bilan de compétences est financé par l’entreprise ou l’Opacif, le centre de bilan de compétences doit être habilité. Chaque Opacif édite une liste de centres habilités. Le projet de loi “pour la liberté de choisir son avenir professionnel” prévoit qu’à compter de 2021, les prestataires de bilans de compétences devront être certifiés par un certificateur professionnel et indépendant, accrédité par une instance nationale ou par une autorité apportant des garanties équivalentes, pour pouvoir accéder à un financement public ou mutualisé.

Attention aux bilans gratuits et en ligne

Il est possible de trouver sur internet un certain nombre de sites qui proposent de réaliser des bilans gratuits. La valeur ajoutée d’un bilan de compétences en face à face tient justement dans la rencontre avec un conseiller ou une conseillère qui vous guide dans votre démarche. Mais un bilan en ligne peut vous apporter des premiers éléments de réponse (en ayant d’abord vérifié le sérieux de l’éditeur à l’origine de ce service) ou vous conforter dans votre envie… de faire un vrai bilan de compétences !

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