Selon le panéliste Iri, l’épisode de canicule qui s’est abattu sur la France fin juin a généré des ventes supplémentaires de 90 millions d’euros par rapport à la même semaine en 2016.
Le commerce aime les saisons bien marquées, les hivers froids et les étés chauds. Et cela s’est traduit en chiffres sonnants et trébuchants lors de l’épisode de canicule qu’a connu la France au cours de la semaine du 12 au 18 juin. Selon le panéliste Iri, les ventes additionnelles sur cette période ont été très conséquentes par rapport à la même semaine en 2016. La grande distribution a en effet engrangé 90 millions d’euros de plus au cours de cette période, selon le site du magazine Linéaires.
Alors que la consommation était atone depuis le début de l’année, l’épisode caniculaire a été accueilli avec enthousiasme par la grande distribution. Dans de nombreuses catégories, les ventes ont littéralement explosé si on compare par rapport à la même semaine de juin 2016 qui n’était pas particulièrement chaude.
Et le grand vainqueur en termes de chiffre d’affaires, ce sont bien évidemment les glaces individuelles. Les ventes de cônes glacés, eskimos et autres Mister Freeze ont flambé de 82% sur la période, soit une hausse de 15,3 millions d’euros de chiffre d’affaires. Suivent les eaux plates (+40%, +8,7 millions d’euros), les bières (+30%, +8,3 millions), les eaux gazeuses (+57%, +4,8 millions d’euros) ou encore les insecticides (+77%, +3,5 millions). En proportion, ce sont les produits solaires qui ont connu la plus forte progression puisque leurs ventes ont été multipliées par plus de trois (+207%, +5,5 millions d’euros) au cours de l’épisode caniculaire. Des ventes additionnelles, mais aussi quelques produits pénalisés, mais dans une proportion moindre comme les pizzas, les potages, les plats cuisinés ou les confiseries.
Les gens cherchent le frais dans les centres commerciaux
Et si les supermarchés raffolent de la canicule, les centres commerciaux et les enseignes textiles aussi en sont friands. Durant ces périodes de forte chaleur en effet, les gens se réfugient dans les lieux climatisés comme les commerces. “Le phénomène est particulièrement manifeste pour les centres commerciaux de centre-ville, auxquels la population peut spontanément accéder à pied”, confirme Véronique Margerie, directrice du centre commercial de la Part-Dieu à Lyon dans le magazine LSA. Et le phénomène est particulièrement accentué en période de soldes.
Malheureusement pour les enseignes textiles, la canicule est tombée une semaine trop tôt. Or la semaine qui précède l’ouverture des soldes est évidemment une des moins bonnes de l’année pour les ventes. Et lorsque les soldes ont débuté le 28 juin dernier, la météo s’était déjà retournée. Les premiers retours ne sont d’ailleurs guère positifs. Selon Toluna, la fréquentation a chuté de 15% le jour de l’ouverture par rapport à l’année dernière. La faute aux ventes privées qui se multiplient, à la pression promotionnelle du e-commerce, mais la météo caniculaire qui aurait pu donner un petit coup de pouce n’a pas été au rendez-vous. Météo France prévoit -après des orages- un retour des températures anormalement élevées pour la suite des vacances. Les commerçants peuvent se frotter les mains.
Avec businessinsider