Emmanuel Macron a ouvert jeudi matin son premier Conseil des ministres. L’escrimeuse Laura Flessel, l’éditrice Françoise Nyssen ou encore Muriel Pénicaud, toutes issues de la société civile, ont fait une entrée remarquée dans le grand bain de la politique.
«Gouvernement nommé. Et maintenant au travail !», avait tweeté mercredi Edouard Philippe peu après l’annonce de la composition de son gouvernement. Les choses sérieuses ont commencé jeudi à 11 heures. Emmanuel Macron a ouvert son premier Conseil des ministres pour «rappeler les grandes priorités du quinquennat» et souligner «l’obligation de réussite de ce gouvernement», selon son entourage. Le nouveau président «va rappeler les circonstances exceptionnelles dans lesquelles l’élection présidentielle s’est déroulée, dans un contexte très particulier avec l’accession du Front national au second tour» qui «fait porter une responsabilité particulière» à l’exécutif, selon son entourage.
A l’issue du Conseil, la nouvelle équipe devait faire une photo de famille soit dans les jardins soit dans le vestibule du palais présidentiel, la météo s’annonçant particulièrement capricieuse.
Pas de déclaration à la presse à la sortie “à titre exceptionnel”
«A titre exceptionnel» aussi, la presse sera tenue à l’écart de la sortie du Conseil, mais l’Elysée promet qu’à «l’avenir, les journalistes pourront de nouveau s’adresser aux ministres à l’issue du Conseil». En revanche, comme d’habitude, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner répondra aux questions de la presse. Le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement succède dans cet exercice à Stéphane Le Foll. Autour de la table du Conseil, outre Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe: 18 ministres et quatre secrétaires d’Etat, dont la moitié proviennent de la société civile, du jamais vu sous la Ve République.
Ce gouvernement est «bâti pour durer» au-delà des législatives, a assuré Edouard Philippe jeudi matin. Le chef du gouvernement entend «bien sûr» s’impliquer dans cette bataille électorale pour «donner au président de la République la majorité dont il a besoin», sans toutefois dire explicitement s’il ferait campagne pour les candidats de La République en Marche face à ceux de son parti, Les Républicains.
Ce gouvernement assez resserré comporte quatre socialistes, deux radicaux de gauche, trois centristes, deux LR, les autres provenant de la société civile. La parité est presque parfaitement respectée autour de la table du conseil, avec onze femmes et onze hommes et autant de ministres de plein exercice de l’un comme de l’autre sexe parmi les membres du gouvernement, même si la présence d’Emmanuel Macron et du Premier ministre fera pencher la balance du côté masculin.
Pas de cravate pour Nicolas Hulot
L’escrimeuse, double championne olympique Laura Flessel, ministre des Sports, l’éditrice Françoise Nyssen (Actes Sud), ministre de la Culture, ou Muriel Pénicaud, ministre du Travail, ont fait aussi une entrée remarquée dans le grand bain de la politique, gravissant les marches du perron avec huit autres représentants de la société civile. Nicolas Hulot, sans cravate, a attiré également la lumière des projecteurs. L’ex-animateur vedette d’Ushuaïa, désormais ministre de la Transition écologique, constitue l’une des prises majeures d’Emmanuel Macron après avoir refusé précédemment les sollicitations de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Deux ministres ont par ailleurs retrouvé la table du Conseil: Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense de François Hollande, promu ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Annick Girardin, nommée aux Outre-mer.
Avec parismatch