Monsieur Eric Tenie Ouattara est un Cadre de banque par ailleurs Directeur Général de la FDH Bank Malawi depuis 2ans et nouvellement élu vice-président du club. Avec plus de 20ans d’expérience bancaire en Afrique de l’Ouest et maintenant en Afrique Australe le banquier rencontré aux dernières journées annuelles du Club des dirigeants de banques et Etablissement de crédit à Dakar partage son expérience sur la situation de la banque africaine, le rôle du club ainsi que les perspectives avec l’Afrique australe.
Présente-s’il vous plait la FDH Bank Malawi
FDH Bank Malawi est la troisième banque du Malawi. Elle a à peu près un peu moins d’un quart de part de marché. Elle est issue de la fusion de deux banques il y a trois ans. Il s’agit notamment de FDH Bank et Malawi Savings Bank. Cette dernière était la plus grande banque de l’Etat du Malawi. L’Etat n’ayant plus les moyens de recapitaliser Malawi Savings Bank a décidé de la céder au privé. C’est ainsi que FDH Financial Holding a racheté Malawi Savings Bank. Le fruit de la fusion de ses deux structures est donc le FDH Bank Malawi qui est le troisième acteur du secteur bancaire malawite.
Comment se porte l’environnement bancaire malawite ?
L’environnement bancaire au Malawi est en train de s’améliorer. Il est passé par une période très difficile. Il y a deux ans, les taux d’intérêts aux particuliers et aux PME/PMI étaient à plus de 40 à 45%. Et aujourd’hui ils ont été réduits de deux c’est-à-dire entre 24 à 27% donc moins de 20 points de réduction des taux d’intérêts. L’environnement macroéconomique s’est amélioré. On a vu que le taux d’échanges entre le dollar et le Kwacha sont resté pratiquement stable depuis un an et demi.Le taux d’inflation a fortement baissé alors qu’il était de 20% il y a environ deux ans et demi aujourd’hui il est à un chiffre. Le taux d’intérêt est aujourd’hui à entre 7% à 8%. C’est un grand progrès. Il y a encore quelques soucis au niveau du système judiciaire, au niveau de l’électricité ou l’on a eu de gros problèmes ces dernières années. Mais globalement, les choses ont vraiment changé.
Vous prenez part à une rencontre du club des dirigeants de banques d’Afrique préalablement d’Afrique francophone. Vous qui êtres de l’Afrique australe l’on est tenté de demander quel intérêt ?
J’ai été invité. Je connais ceux qui ont créé ce club qui m’ont expliqué qu’ils aimeraient s’ouvrir d’avantages à une autre partie de l’Afrique. Ils ont voulu que je vienne partager avec eux cette expérience de l’Afrique anglophone par rapport à l’Afrique francophone et surtout comment les choses peuvent évoluer. Et comment partager de meilleures pratiques. Je suis satisfait d’intégrer ce club aussi c’est très enrichissant.
Par la même occasion, vous avez été porté vice-président par l’assemblée générale. Sue représente cela pour vous ?
Les membres du club ont estimé qu’il fallait s’ouvrir à l’Afrique anglophone, l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est. Ils ont donc souhaité que je puisse être cet élément qui va servir de liaison. C’est une grande marque de confiance. Et en toute humilité je suis très content que les membres aient fait l’honneur de me choisir comme vice-président. On va se mettre à la tâche car l’année prochaine le club célèbre ses 30 ans. Elle devra se fêter dignement.
Le thème de la présente rencontre porte sur les enjeux et défis de la banque de demain. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
Aujourd’hui nous sommes à un moment charnière pour l’ensemble des banques pas seulement en Afrique mais partout dans le monde. Il y a un grand changement de beaucoup de chose. Il y a beaucoup plus de régulation, il y a beaucoup plus de risque. Par exemple aujourd’hui on parle d’innovations et de digitalisation et en même temps les risques se sont fortement multipliés. Il faut pouvoir gérer ces risques et faire face à de nouvelles exigences, en termes de gouvernance qui sont de fortes demandes. Cela signifie de grands changements importants et si les banques ne se préparent pas et ne s’adaptent pas certaines vont être emmené à disparaître. Il s’agit donc de voir ensemble comment construire une banque encore plus forte, qui va continuer et insister sur la chose la plus importante. C’est-à-dire la clientèle. Il faut satisfaire les clientèles ainsi que les nouveaux types de clientèles les jeunes et les femmes. C’est cela la vocation du club.
Un mot pour conclure cet entretien ?
Ecodafrik a décidé de prendre part aux journées du club à Dakar afin de donner la vraie information économique et financière et pour c’est quelque chose de louable et à féliciter. Beaucoup de courage au journal pour la suite.
Merci Monsieur Ouattara