Les autorités ivoiriennes ambitionnent de hisser le pays dans les 50 premières économies du monde où il est le plus facile d’investir. Bien que classé cette année au rang des pays des plus réformateurs du monde dans le Doing business 2019 beaucoup reste à faire pour améliorer le climat des affaires, un défi que s’engage à relever le gouvernement.
« La Côte d’Ivoire ambitionne de se hisser parmi les 50 premiers pays au monde, où il fait bon investir », c’est l’annonce faite par le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Koné. Le ministre intervenait à l’ouverture, ce lundi 26 novembre à Abidjan, à l’ouverture de la 9e Conférence sur l’Initiative pour la facilité de faire des affaires (Ease of Doing Business Initiative, EDBI), un événement organisé par la SFI, la filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé. Le ministre Adama Koné, qui prononçait une allocution au nom du premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a souligné que c’est dans le but de renforcer le rôle économique et social du secteur privé dans la dynamique économique, que «la Côte d’Ivoire a fait de l’amélioration du climat des affaires un axe stratégique majeur de l’action gouvernementale ».
« Le gouvernement ivoirien veut aller plus loin en vue d’accélérer son processus de transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation, à travers la charte pour l’amélioration de l’environnement des affaires axée sur une nouvelle génération de réformes visant au renforcement des acquis, notamment par la dématérialisation des procédures administratives et l’optimisation de la fiscalité », a annoncé le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Koné.
Le ministre de l’Economie a rappelé que depuis 2013, d’importantes réformes structurelles et sectorielles ont été entreprises, en vue de rendre l’environnement des affaires plus attractif. Il a cité quelques aspects de ces réformes qui ont porté, entres autres, sur le renforcement des infrastructures économiques notamment les investissements pour la réalisation des routes, autoroutes, ports, aéroports, transport urbain, électricité ou des TIC. Selon Adama Koné, ces réformes s’inscrivent dans un cadre plus global du Doing Business et s’étendent aux réformes institutionnelles, notamment l’amélioration de la gouvernance, la transparence et la justice.
Selon le ministre, grâce à ces efforts soutenus par la rigueur dans la gestion des finances publiques, en vue de maintenir l’équilibre du cadre macroéconomique, la Côte d’Ivoire a figuré, depuis 2013 et 2014, dans le top 10 des meilleurs pays réformateurs au monde dans les classements du rapport Doing Business. « Le rapport 2018 du Doing Business classe la Côte d’Ivoire parmi les 10 pays les plus réformateurs. Malgré les résultats encourageants, l’objectif du gouvernement n’est pas encore atteint», a poursuivi Adama Koné, qui a reconnu que « l’atteinte de cet objectif, dira-t-il, nécessite des efforts encore plus soutenus ».
La Côte d’ivoire, championne des réformes
Les efforts et performances de la Côte d’Ivoire en matière d’amélioration du climat des affaires, ont également été salué par le directeur de la SFI pour l’Afrique de l’ouest et centrale. «La Côte d’Ivoire est un pays qui fait beaucoup d’efforts en matière de réformes », a souligné Aliou Maïga, pour qui, «cette politique de réformes est la résultante de la performance du pays et de l’attractivité qu’il exerce sur les investisseurs au niveau international ». Selon Aliou Maïga, qui sortait d’un entretien avec le chef du gouvernement ivoirien, les réformes ont permis au pays de se hisser parmi les meilleurs pays réformateurs en Afrique, aux côtés du Togo, du Kenya et du Rwanda dans le classement du Doing Business 2019.
La Conférence EDBI, qui se tient du 26 au 28 novembre, se tient autour du thème : « amélioration du climat des affaires et défis de croissance économique en Afrique ». C’est la première fois qu’elle se tient dans un pays d’Afrique francophone, avec la participation des décideurs d’une trentaine de pays ainsi que les experts de haut niveau de la Banque mondiale ou de la SFI. Le secteur privé africain est aussi représenté à la Conférence qui vise à partager les expériences nationales et à échanger les opinions sur le cadre juridique des affaires. Selon la Banque mondiale, « la conférence EDBI offre une excellente occasion aux délégations pour tirer les enseignements de la performance des économies les mieux avancées à l’indice de facilité de faire des affaires ». Elle contribue, de ce fait, à l’attractivité des investissements nécessaires à la croissance et à la création d’emplois par le secteur privé, selon la même source.
Avec la tribune afrique