L’environnement devient morose pour le leader africain des télécommunications, MTN, dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest. À tel point que le géant de la téléphonie mobile envisage de s’en retirer.
Les rumeurs ont commencé à s’amplifier lorsque le groupe sud-africain a abandonné son marché cypriote pour un peu plus de 305 millions de dollars à Monaco Telecom. Ce marché était le seul de MTN en Europe et c‘était également la première fois, en 24 ans d’existence, que le groupe se retirait d’un pays.
Mais l’expérience pourrait bien se renouveler. Cette fois en Afrique de l’Ouest. Selon un rapport de l’agence Bloomberg, le PDG de MTN, Rob Shuter est en train d’analyser le portfolio de l’entreprise et surtout, la nécessité de rester présent dans 22 pays. Ainsi, le Liberia, la Guinée-Bissau ou encore la Guinée – qui ont le plus faible nombre d’abonnés après Chypre – pourraient être le point de départ de cette nouvelle politique.
Mésaventures en cascade
Il faut dire que les aventures de MTN en Afrique de l’Ouest n’ont pas été un long fleuve tranquille ces dernières années. Pas plus tard qu’en début d’année, l’opérateur a dû verser 126 millions de dollars au Bénin pour régler un différend sur l’octroi de sa licence.
Puis au Ghana, MTN a accepté de vendre des actions à des investisseurs locaux pour répondre aux exigences relatives à l’obtention d’une nouvelle licence 4G, a rapporté Bloomberg. Difficile, en outre, d’oublier la rocambolesque affaire de cartes SIM non identifiées au Nigeria qui a valu à l’opérateur plus d’un milliard de dollars d’amendes.
Dans sa nouvelle vision, MTN prévoit désormais d’investir des marchés démographiquement riches comme l’Angola ou l’Ethiopie qui ont d’ailleurs ouvert leurs sociétés de télécommunication publiques à des capitaux étrangers. Une stratégie que le groupe sud-africain a refusé de commenter pour le moment.
Avec africanews