Le 1er juillet, la police indienne a arrêté 23 personnes pour le lynchage à mort de cinq individus. En cause, de fausses rumeurs circulant sur l’application WhatsApp au sujet d’enlèvements d’enfants.
Les autorités indiennes ont interpellé le 1er juillet 23 personnes accusées d’un violent lynchage, dans le district de Dhule, à 300 km au nord-est de Bombay. Les violences se seraient produites à la suite de rumeurs diffusées sur l’application de messagerie cryptée WhatsApp appelant à retrouver de présumés ravisseurs d’enfants.
En conséquence, un groupe de plus de 20 personnes s’est acharné sur huit individus. Cinq hommes ont été battus à mort par la foule. Selon la police locale, la rixe a débuté près du village de Rainpada, lorsque des habitants ont aperçu un des membres d’un groupe parler à un enfant à sa descente du bus scolaire.
«Ils ont été pris à partie par les locaux qui s’étaient rassemblés pour le marché du dimanche et les soupçonnaient d’être des kidnappeurs d’enfants», a déclaré à l’AFP le chef de la police de Dhule.
La chaîne d’information indienne en continu ZEE 24 TASS a dévoilé certaines images de la scène, attestant de la violence des événements.
ATTENTION IMAGES DERANGEANTES
Parmi les huit personnes battues, seules trois ont réussi à s’enfuir. Les cinq autres ont été frappées à mort devant le siège du conseil du village.
Sur place, les forces de l’ordre indiquent avoir déjà interpellé certains agresseurs présumés grâce à l’identification sur des vidéos. Malgré cela, une dizaine d’agresseurs seraient toujours en fuite.
D’après les médias indiens, pas moins de 25 personnes ont déjà été lynchées à mort au cours des derniers mois dans des circonstances similaires.
Les enlèvements d’enfants constituent par ailleurs un réel fléau en Inde, où on estime le nombre d’enfants kidnappés à près de 90 000 tous les ans.