Vous ne savez pas quel statut choisir pour votre entreprise ? Avant de prendre votre décision, assurez-vous d’éviter certaines erreurs fréquemment commises par les porteurs de projets.

Voici 3 pièges à éviter si vous voulez trouver le meilleur statut pour lancer votre activité :

Erreur n°1 : Choisir votre statut avant de réaliser votre business plan

Vous avez une idée d’activité et vous aimeriez vous lancer pour l’exploiter.  Spontanément, pour formaliser ce projet, vous pouvez être tenté de rechercher aussitôt le statut qui vous permettra d’exercer votre activité.

Mais c’est une grossière erreur car, pour reprendre le dicton populaire, cela revient à “mettre la charrue avant les boeufs”.

Pour trouver le bon statut pour votre entreprise, vous devez commencer par réaliser votre business plan :

  • allez vous entreprendre seul ou à plusieurs ?
  • quels sont les coûts liés à votre activité ? (achat de matériel, déplacements, location d’un local, assurance,….)
  • comment allez-vous vous faire connaître et quels sont les coûts liés aux opérations commerciales/marketing prévues ?
  • quels vont être vos tarifs ? pensez-vous atteindre la rentabilité rapidement ?
  • avez-vous besoin d’être crédible auprès de certains partenaires comme des fournisseurs, des investisseurs…?
  • aurez-vous besoin d’embaucher ou de sous-traiter ?
  • ….

A partir de ce moment-là, certains statuts pourront déjà être écartés car ils ne seront pas adaptés aux besoins de votre entreprise.

Par exemple, l’auto-entreprise ou la micro-entreprise ne conviendront pas si vous avez des charges importantes (vous payez vos cotisations sociales en fonction de votre chiffre d’affaires et non de vos bénéfices).

Erreur n°2 : Ne pas tenir compte de votre situation personnelle

Il faut choisir un statut adapté à votre entreprise mais aussi à votre situation personnelle.

Si vous êtes marié(e) ou célibataire, si vous êtes marié(e) sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts ou sous le régime de la séparation de biens, si vous avez du patrimoine à protéger ou non…..le statut à choisir ne sera pas le même.

Imaginons par exemple que vous soyez marié sous le régime de la communauté de bien réduite aux acquêts (le plus répandu, puisque c’est celui qui s’applique automatiquement si vous ne faites pas de contrat de mariage).  Vous décidez de lancer votre activité avec le statut d’entreprise individuelle classique. Mais dans ce cas-là, il n’y a pas de protection entre votre patrimoine individuel et votre patrimoine professionnel.  Résultat : en cas de dettes, votre patrimoine  personnel (votre maison, vos biens et ceux du couple…), n’est pas protégé ce qui place votre famille dans une position délicate.  Une situation qui peut être évitée en optant pour le bon statut et/ou en modifiant le contrat de mariage.

 Erreur n°3 : Vouloir aller trop vite

Il ne faut pas vous précipiter ! Trouver le bon statut demande du temps car il faut bien assimiler les conséquences de vos choix et les différentes options existantes.

Par exemple, même en choisissant un statut juridique de société (SARL, SAS…) vous pouvez choisir d’être imposé à l’IR et non à l’IS. Ou vous pouvez renforcer la protection de votre patrimoine personnel en entreprise individuelle (déclaration d’insaisissabilité devant notaire, option pour l’EIRL…). Et entre plusieurs statuts, écarter par exemple ceux qui impliquent une responsabilité solidaire et indéfinie entre les différents associés (dans ce cas là, le créancier peut demander à un seul associé de payer l’intégralité de la dette, sans que son patrimoine personnel puisse être protégé).

Il faut donc prendre le temps de s’informer (auprès des CCI, des Chambres de Métiers, d’experts-comptables ou de conseils….) et bien réfléchir avant de choisir son statut. Pour vous aider dans votre démarche, n’hésitez pas non plus à utiliser l‘outil d’aide au choix du statut juridique (c’est gratuit) !

Et vous, quel statut avez vous choisi pour votre entreprise ?