Un officiel de l’ONU a déclaré mercredi que la Chine pourrait aider l’Afrique à tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).
Pour Stephen Karingi, directeur de la Division économique du renforcement des capacités à la Commission Economique pour l’Afrique de l’ONU (CEA), pour que l’Afrique obtienne des bénéfices optimums du régime de libre-échange, il faudra de nouveaux investissements dans les infrastructures, les capacités humaines et les industries.
“La Chine possède toutes les ressources qui, si elles sont déployées en Afrique, pourraient contribuer à la pleine réalisation de la Zone de libre-échange continentale”, a expliqué M. Karingi en marge de l’atelier technique de l’Initiative présidentielle sur les infrastructures (PICI).
Au mois de mars, 44 dirigeants africains ont signé un accord sur la mise en place de la Zone de libre-échange continentale et à ce jour deux pays ont déposé les instruments pour la ratification de l’accord.
Les défenseurs de l’accord sur le libre-échange espèrent qu’il aidera l’Afrique à prospérer et à établir des économies durables capables de créer des emplois pour ses habitants.
M. Karingi a assuré qu’il existe de nombreuses opportunités où la Chine peut coopérer avec l’Afrique afin de permettre au continent de réaliser les bénéfices de frontières plus souples.
D’après lui, la Chine a déjà fait beaucoup pour l’Afrique et est capable d’en faire encore davantage.
M. Karingi a noté que les bénéfices potentiels de cet accord commercial sont immenses car il réduira ou éliminera les barrières aux importations de marchandises fabriquées et négociées en Afrique.
“Tout investisseur arrivant dans n’importe quel pays africain aura accès non seulement au marché domestique mais aussi à un marché d’environ 1,2 milliard de personnes”, a-t-il rappelé.
Il a assuré que la délocalisation des industries attirées par la Zone de libre-échange africaine entraînera également des transferts de technologies sur le continent.
L’officiel de l’ONU a souligné que l’Afrique doit attirer des capitaux pas seulement dans un secteur mais dans une variété de secteurs allant des secteurs d’extraction, intermédiaire et de valeur ajoutée aux assurances et services financiers.
D’après les chiffres du gouvernement kenyan, le commerce intra-africain s’élève à environ 15 %, comparé à plus de 50 % sur d’autres continents, et cela à cause des barrières commerciales.
M. Karingi a ajouté que la proposition consistant à avoir un seul marché de l’aviation pourrait également bénéficier des technologies chinoises.
Il a indiqué que les technologies chinoises dans le secteur de l’aviation pourraient permettre à l’Afrique de dépasser la dépendance vis-à-vis des entreprises occidentales qui dominent l’industrie.
chinaxinhua