Le gouvernement camerounais, à travers le ministère de l’Economie, vient de signer avec la République populaire de Chine, des accords de coopération économique et technique portant sur un montant de 49,4 milliards de francs Cfa (594 millions de yuans), destinés au financement de la phase 2 du projet d’alimentation en eau potable de 9 villes camerounaises.
Ces financements pourvus par Eximbank China, le bras armé des investissements chinois à l’étranger, seront investis dans les villes de Dschang (région de l’Ouest), Yabassi (Littoral), Maroua (Extrême-Nord), Garoua (Nord) et Garoua-Boulai (Est). La première phase de ce projet, lancé en septembre 2014 et achevée en août 2017, a couvert les villes de Bafoussam (Ouest), Bamenda (Nord-Ouest), Kribi et Sangmélima (Sud).
Pour rappel, selon l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Wei Wenhua, la locomotive économique de la Cemac est «le 2ème grand bénéficiaire africain des financements chinois». Cette déclaration ne recoupe cependant pas les chiffres contenus dans le «China Africa Research Initiative (CARI)», un rapport sur les financements chinois en Afrique, publié en juin 2016 par l’Université américaine John Hopkins.
Selon ce rapport, sur les 86,9 milliards de dollars (47 795 milliards de francs Cfa) de prêts versés par la Chine aux Etats, banques et entreprises africains, au cours de la période 2000-2014, le Cameroun a capté une enveloppe globale de 2,8 milliards de dollars, soit environ 1 540 milliards de FCfa ; se classant ainsi au 9ème rang parmi les pays africains bénéficiant le plus de financements chinois.
Le Cameroun est surclassé par l’Angola, avec 21,20 milliards de dollars, l’Ethiopie (12,3 milliards de dollars), le Soudan (5,58 milliards de dollars), le Kenya (5,19 milliards de dollars), la République démocratique du Congo (4,91 milliards de dollars), le Congo (3,7 milliards de dollars), le Nigeria (3,5 milliards de dollars) et le Ghana (3,1 milliards de dollars).
Avec agenceecofin