Quand le mercure grimpe, nos compagnons souffrent aussi de la chaleur. Mais les manifestations sont différentes : que faire pour les soulager ? Quand faut-il s’inquiéter ? Conseils pratiques.
ÉTÉ. Quand les températures estivales sont là, voir nos compagnons avec leur fourrure sur le dos a de quoi nous donner quelques sueurs… Comment font-ils pour supporter les fortes chaleurs ? Tout d’abord, pas de panique, les chiens et les chats sont des animaux que l’on retrouve aussi dans les pays chauds. Ils sont donc capables de s’adapter à un climat qui correspond à l’été des pays tempérés, dont la France. Ensuite, il faut se rappeler que leur température interne n’est pas d’environ 37°C comme la nôtre, mais de 38-38,5°C. Leur seuil d’hyperthermie est donc plus haut : pas de coup de chaleur avant que leur température interne ne dépasse les 38,5°C (alors que chez l’homme celle-ci est déjà anormale). Enfin, nos amis à quatre pattes ne mènent pas une vie aussi active que nous : quand il fait trop chaud à leur goût, ils recherchent normalement un endroit relativement frais et s’y reposent tranquillement. Mais malgré tout, ils ne sont pas à l’abri d’un coup de chaleur. Voici quelques conseils pour l’éviter, comment le reconnaître, ainsi que ce qu’il faut faire en cas d’urgence.
Prévenir le coup de chaleur
Nos compagnons n’évacuent pas la chaleur comme nous : de manière générale les chiens halètent et les chats transpirent un peu entre les orteils. Cependant, dès l’arrivée des températures estivales (dépassant nuit et jour les 20°C et atteignant régulièrement les 30-35°C), leur thermorégulation est moins efficace. Ils ont impérativement besoin de pouvoir s’abriter à l’ombre et de s’hydrater un maximum. Dès lors, il faut veiller à ce qu’un bol d’eau fraîche soit toujours à disposition. Préférer également la nourriture humide (type pâtées), plutôt que sèche (croquettes), surtout chez le chat qui a tendance à s’abreuver peu fréquemment. Pour les animaux qui le tolèrent bien : ne pas hésiter à les mouiller régulièrement ou à leur poser un linge humide sur le corps. Enfin, les activités doivent être limitées. Pas de grande balade au pas de course pour Médor : une sortie calme dans un endroit ombragé suffira. Et si vous devez vous déplacer en véhicule, ouvrez les fenêtres ou mettez la climatisation. Surtout ne laissez jamais votre compagnon enfermé dans une voiture à l’arrêt.
Le coup de chaleur
“Certains de nos compagnons vont y être particulièrement sensibles, parmi lesquels nous pouvons citer les animaux cardiaques, les animaux en surpoids, les races brachycéphales (bouledogues, carlin, boxer, persan…), ou les animaux à pelage dense et/ou foncé (terre neuve par exemple)“, alerte un vétérinaire de la clinique Mouria, à la Réunion, sur sa page Facebook. En effet, les animaux au museau court respirent moins bien et hyperventilent rapidement (effort, chaleur…), comme Sciences et Avenirl’expliquait dans un précédent article. Comme chez l’homme, les individus jeunes et âgés sont également plus vulnérables, car ils s’hydratent moins. On peut alors ruser en leur offrant une boisson qu’ils aiment : le lait. Attention, il ne faut toutefois pas en abuser.
Quelle quantité de lait peut-on donner à son chat ?
“Au delà d’une certaine température corporelle, survient une défaillance multi organique rapidement fatale, poursuit le vétérinaire réunionnais. Si votre animal présente un ou plusieurs des signes suivants : respiration haletante persistante, faiblesse, gencives rouge vif ou violacées, état de conscience altéré, agitation ; contactez immédiatement votre vétérinaire traitant. Le temps qu’il soit pris en charge, détrempez le pelage de votre animal avec de l’eau TIEDE (l’eau très froide bloque le phénomène de sudation), enveloppez le de linges humides, proposez lui à boire, roulez avec les fenêtres grandes ouvertes.”
Pme pmi magazine avec sciencesetavenir