Les chenilles légionnaires d’automne (Spodoptera frugiperda) frappent actuellement 28 pays africains contre 17 au mois d’avril dernier.
C’est ce qu’a révélé aujourd’hui le Centre for Agriculture and Biosciences International (CABI) en marge d’une conférence dédiée à l’évaluation de la situation des parasites sur le continent.
Si l’épidémie est une réalité dans les 4 régions du continent, l’Organisation indique que 10 pays pourraient perdre annuellement entre 2,2 et 5,5 milliards de dollars, en raison des dommages enregistrés au niveau du maïs. Les nations concernées sont le Nigéria, le Malawi, le Bénin, le Cameroun, la Tanzanie, l’Ouganda, le Mozambique, le Zimbabwe, l’Ethiopie et la RDC.
« Le maïs peut se remettre de certains dégâts qui affectent les feuilles. Par conséquent, lorsque les agriculteurs voient les feuilles endommagées, cela ne signifie pas qu’ils doivent nécessairement faire un contrôle. La recherche doit être menée en toute urgence et un effort énorme de sensibilisation et d’éducation est nécessaire afin que les agriculteurs surveillent leurs champs et puissent prendre des décisions sur la question de savoir s’il faut faire le contrôle et comment le faire », a déclaré Roger Day, coordonnateur des Mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) du CABI.
Pour rappel, les chenilles légionnaires d’automne ont été signalées pour la première fois en janvier 2016 au Nigéria et peuvent s’attaquer à plus de 80 espèces de plantes.
Avec agenceecofin