La Banque mondiale (BM) a accordé à la République Centrafricaine un prêt de 5 milliards de francs CFA. Les fonds sont destinés à financer la mise en place d’une bonne gouvernance des ressources naturelles dans le pays.
En proie à des conflits armés depuis des années, la Centrafrique doit faire face à l’énorme défi de la gouvernance de ses ressources naturelles. L’institution de Bretton Woods vient d’accorder au pays, un financement de 5 milliards de francs CFA à ce propos. L’accord de prêt a été signé ce samedi 31 mars 2018 par le représentant de la Banque mondiale en Centrafrique, Robert Bougeaoud et le ministre centrafricain de plan et de l’économie, Félix Moloua. Selon ce dernier, les fonds permettront à son département dans les trois ans à venir, de renforcer la capacité de son personnel mais surtout doter le pays d’un nouveau code minier plus attractif et susceptible d’attirer des investissements.
Ce code minier sera très utile à Bangui alors qu’on sait que le pays dispose d’importantes ressources minières dont la plus grande partie reste encore inexploitée. Aussi, le gouvernement aujourd’hui reconnu sur le plan international, ne contrôle pas encore l’intégralité du territoire. Certains territoires pourtant potentiellement riches sont toujours sous contrôle des rebelles.
Potentiel immense
La Centrafrique dispose d’un très grand potentiel minier. Selon le ministère centrafricain des mines, du pétrole, de l’énergie et de l’hydraulique, même si aucune prospection systématique ou recherche sérieuse n’a encore été faite sur le sous-sol du pays, le plan minier national établi avec l’appui de la Banque Mondiale en mars 1995 permet de savoir que la Centrafrique compte au moins 470 indices minéraux constitués de substances énergétiques, non métalliques, de métaux non ferreux, de diamant et d’or.
La contribution du secteur minier à l’économie reste encore faible par rapport aux attentes. Le gouvernement centrafricain pense que cela provient d’une faiblesse de la gouvernance en la matière. « Malgré cette immensité de richesse, la contribution du secteur minier dans le développement du pays reste jusqu’à présent en deçà de l’espoir attendu, avec seulement 4% au PIB et 40% de recettes à l’exportation. Il se pose cependant un problème quant à la gestion publique de ces ressources minérales, qui pourraient mieux participer au développement de la société centrafricaine », a déclaré le ministère centrafricain en charge des mines.
Avec latribuneafrique