Un nouveau scandale d’abus sexuels vient entâcher la réputation des casques bleus en République centrafricaine après l’annonce de l’ONU de l’ouverture d’une enquête dans la capitale Bangui.
«Si les allégations venaient à être prouvées, cela constituerait une grave violation des principes de l’ONU et du code de conduite des gardiens de la paix», a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Stephane Dujarric à New-York. Il a aussi précisé qu’on «exigeait de prendre des mesures punitives appropriées immédiatement».
Selon les données officielles, l’ONU a informé ses troupes ce lundi que ces dernières devraient répondre aux allégations sous 10 jours.
Le dernier cas d’abus sexuel commis par des casques bleus à Bangui a été enregistré vendredi 19 juin par la mission des Nations Unies en République centrafricaine connue sous l’acronyme de MINUSCA. Ses responsables ont précisé que cette fois, les victimes étaient des jeunes filles mineures. Dujarric n’a pas mentionné leur nombre, mais selon les données de l’AFP, au moins deux jeunes filles auraient reçu des biens matériels et des produits alimentaires en échange d’un rapport sexuel.
«Une assistance psychologique et des soins médicaux ont été apportés aux victimes présumées», a déclaré Dujarric. «On sait déjà que les crimes pourraient remonter à 2014 mais la majorité d’entre eux se sont déroulés cette année», a-t-il poursuivi.
Ces nouvelles allégations sont un troisième volet dans la série des scandales qui ont entâché la République centrafricaine ces derniers mois. La premiere affaire datée de 2013, n’a été révélée qu’en avril 2015, lorsque le rapport de l’ONU sur les faits d’abus sexuels a été publié par la quotidien britannique The Guardian. Selon ces informations, le rapport était tenu secret par les responsables de l’ONU à Genève qui en avaient connaissance depuis l’été 2014. Ce rapport accablant accuse plusieurs casques bleus d’avoir abusé sexuellement de jeunes enfants en République centrafricaine en leur offrant de la nourriture contre des faveurs sexuelles
Ce lundi, le secrétaire général de l’ONU, a dressé une commission de trois membres avec l’ancienne juge de la Cour suprême du Canada Marie Deschamps à sa tête pour étudier l’affaire des abus sexuels. La commission devra dresser son rapport final dans 10 semaines.
PME PMI MAGAZINE avec CAMEROON VOICE