La commission électorale centrafricaine a annoncé, le 28 octobre, que des élections législatives et présidentielle se tiendront le 13 décembre dans ce pays meurtri par plus de deux ans de violences inter-religieuses. Un éventuel second tour de la présidentielle aura lieu le 24 janvier.
Ces scrutins devaient initialement être organisés le 18 octobre mais ils ont dû être reportés en raison d’une nouvelle flambée de violences dans la capitale Bangui.
Adoptée en août dernier, la nouvelle Constitution sera par ailleurs soumise à référendum, selon la commission électorale.
La Centrafrique a basculé depuis dans le chaos, dans le sillage du renversement, en mars 2013, du régime de François Bozizé par la coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka. Les exactions perpétrées durant des mois par les combattants de la Séléka contre la population majoritairement chrétienne, ont abouti à la formation de milices d’autodéfense anti-balaka, déclenchant un cycle infernal de violences interconfessionnelles.
La Séléka a remis en 2014 le pouvoir à un gouvernement de transition suite à de fortes pressions internationales. Mais les multiples accords de paix signés jusqu’ici entre les deux parties belligérantes n’ont pas empêché les affrontements et les violences inter-communautaires de se poursuivre.
avec agenceecofin