Après avoir dépossédé son ministre de la fonction publique de ses prérogatives suite aux controverses entourant la procédure d’intégration des diplômés centrafricains dans la fonction publique nationale, le Premier ministre, chef du gouvernement Simplice Mathieu Sarandji vient à son tour d’être dépassé par le poids de cette nouvelle tâche qui consiste à faire intégrer politiquement les parents et amis du clan Touadera.
Depuis quelques jours à la primature, tout comme au ministère de la Fonction publique, on ne cesse de parler de monsieur Arthur Bertrand Piri, le nouvel homme fort du régime et frère du Président Touadera qui, visiblement, est partout et se mêle de tout même dans des procès au tribunal.
Ministre conseiller à la primature chargé du contrôle général des sociétés d’État et des offices publics, monsieur Arthur Bertrand Piri, connu pour avoir imposé aux sociétés publiques et privées des taxes personnelles, est désormais le porte-dossier de la famille présidentielle pour la prochaine intégration dans la fonction publique.
Alors qu’environ 750 dossiers des parents et amis du Président Touadera avaient été imposés par monsieur Piri au ministre de la Fonction publique qui n’a pas du tout apprécié la pression mise par le clan Touadera, le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, qui a décidé le mois dernier par un arrêté que dorénavant c’est son cabinet qui va piloter de bout en bout la prochaine vague d’intégration des diplômés centrafricains, vient à son tour de recevoir sur son bureau plus de 800 dossiers de la part de ce même Arthur Bertrand Piri il y’a quelques jours.
Conscient de la difficulté qu’il va rencontrer en pilotant lui-même cette intégration politique, il appelle le premier vice-président de l’Assemblée nationale pour le coder au cas où celle-ci va soulever une contestation des parlementaires.
Conscient lui aussi des conséquences qui pourraient arriver si cela va déraper, le premier vice–président de l’Assemblée nationale aurait proposé au Premier ministre et son conseiller ministre Arthur Bertrand Piri de voir avec le 2e vice-président de l’assemblée qui, à son tour, rejette la proposition du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji.
En tout cas, la prochaine vague d’intégration s’annonce plus compliquée pour les Centrafricains qui n’ont pas de réseaux mafieux au sommet de l’État ou un parent bien placé pour soudoyer ceux qui gèrent en ce moment tous ces dossiers d’intégration.
Source : abangui