Ce devait être le plus beau jour de sa vie. Ce le fut. Le 17 décembre 1994, Céline Dion devient madame Angélil. La star qui achève sa tournée parisienne prouve qu’elle n’a jamais oublié le serment devant Dieu qu’elle a fait à son mari. Dans chaque refrain, dans chaque larme qu’elle verse sur la scène de l’AccorHotels Arena, se niche un peu de René.
Glacial. L’hiver s’est installé à Montréal avec ses -14 degrés. En ce petit matin, les guirlandes de Noël continuent à clignoter dans les rues. La neige est tombée. C’est beau comme un décor de conte de fées. Nous sommes le 17 décembre 1994. Aujourd’hui, Céline Dion va épouser l’homme de sa vie, son manager René Angélil. Les badauds avec leurs thermos de café brûlant ont déjà pris place devant la basilique Notre-Dame de Montréal. Certains sont là depuis la veille pour voir les noces de l’enfant du pays.
L’ambiance est chaleureuse, on chante les tubes de Céline, on commente les dernières photos parues dans la presse du couple quasi-royal. On murmure que Barbra Streisand ou Michael Jackson seront là, parmi les cinq cents invités. Un immense tapis bleu et or, brodé des initiales C et R s’étend de la rue Notre-Dame qui borde l’entrée de la basilique au pied de l’autel. Tout le long de l’allée qui conduit la future mariée à l’homme de sa vie, des roses jaunes dans un écrin de voile sont accrochées, comme un jardin des délices. Céline veut que ce jour soit le plus beau de sa vie et il le sera. Si Céline et René sont au moins d’accord sur ce point, ils s’opposent sur l’ampleur de la cérémonie. Le manager souhaite une réception intime, sa muse désire une union grandiose à la mesure de ses sentiments. « Je ne me marie pas small time », a prévenu Céline Dion. René finit par céder. Ce que Céline désire, elle l’obtient.
Des mois de préparation, huit cents employés… Céline supervise chaque détails de la cérémonie. Elle sait précisément ce qu’elle veut, découpe dans la presse des articles sur des fleurs, des assiettes, des (…)