Sa capacité de transversalité d’une Première Dame à une autre a fait de Guillaume Soro le fils spirituel de Thérèse Houphouët-Boigny, Dominique Ouattara et de Henriette Konan Bédié. De ses multiples relations fusionnelles avec les Premières Dames ivoiriennes, l’histoire en retient quelques-unes.
D’abord la doyenne de ces Premières Dames, Marie-Thérèse Houphouët-Boigny. Affichant une affection et une tendresse pour Guillaume Soro, l’ancienne patronne de ‘’Ndaya international’’ n’hésite pas à le faire savoir, même en public. Ce fut le cas le 14 décembre 2012 à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan lorsque Guillaume Soro revenait de New York via Paris dans le même vol avec elle où il a participé à une Audition UEP – Onu des parlements du monde.
Pendant qu’elle attendait impatiemment son « petit mari » Soro pour regagner ensemble leurs domiciles respectifs, les journalistes sur place n’ont cessé de le harceler de questions sur sa mission aux Etats-Unis. «Dites aux journalistes de laisser mon petit mari venir on va partir», supplia-elle- sous les rires des uns et des autres.
Ensuite Henriette Konan Bédié. Celle que la musique a toujours levée. Reconnue pour être, élégante, joviale et pour avoir la gaieté débordante, la patronne de ‘’Servir’’ et le Président de l’Assemblée nationale ont révélé leur grande complicité aux spectateurs du dîner-gala au Palais des Congrès de Daoukro, en l’honneur des braves paysans de l’Iffou, le jeudi 13 août dernier lors des Journées nationales pour la valorisation de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques.
En effet, madame Bédié regagnant son fauteuil après des pas de danses esquissés sur des notes coupé-décalé, et fortement ovationnée par le public, Guillaume Soro se leva pour taper dans la main de la native de Koukourandoumi comme pour dire bravo.
Le Chef du Parlement ivoirien avait annoncé les couleurs de sa complicité avec sa ‘’maman choco’’ lors de son discours à la Place Henri Konan Bédié de Daoukro. «Je ne saurais terminer mon propos sans saluer ma tantie Henriette Bédié. J’ai l’habitude de l’appeler maman choco parce qu’elle a toujours épousé l’ère du temps », a-t-il déclaré dans son discours à Daoukro.
Quoique ses revendications syndicalistes, alors qu’il était encore à la tête de la FESCI, ne croisaient forcément pas l’assentiment du sphinx de Daoukro, à l’époque chef de l’Etat, Guillaume Soro et les Bédiés ont su taire leurs divergences. Rappelant cette époque sous la forme de confessions, le Président Soro dira: «Monsieur le Président, souvenez-vous du jeune étudiant quelque peu turbulent que j’étais dans les années 1997. Vous me recevez ici à Daoukro aujourd’hui où ensemble, nous sommes en train d’écrire l’histoire à vos côtés ».
Guillaume Soro et les Premières Dames de Côte d’Ivoire est une destinée construite année après année, sans doute, auprès de Dominique Ouattara. L’actuelle Première Dame de Côte d’Ivoire, et le Président Guillaume Soro ont été toujours perçus dans une posture de personnalités posant des actions de développement social. Mais Guillaume Soro et Madame Ouattara, c’est aussi une relation filiale et d’attendrissement. Blessé au bras lors d’une attaque de la résidence d’Alassane Ouattara il y a de cela quelques années, La Blanche Colombe comme l’appellent affectueusement la presse locale, s’empressa de panser le bras endolori du jeune homme en attendant les soins appropriés.
De Marie-Thérèse Houphouët-Boigny à Dominique Ouattara en passant par Henriette Bédié, Guillaume Soro s’est immiscé dans leur vie sans les brusquer. Et les Premières Dames lui vouent une estime et une confiance qu’il leur rend à son tour sans fioritures et sans fanfaronnade.
Pmepmimagazine