Après le crash de l’avion de Metrojet en Égypte samedi dernier, de nouvelles questions de posent sur le survol des zones de guerre. Zoom sur les pays africains faisant l’objet d’alertes recensées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Les causes du crash, samedi 31 octobre, dans le Sinaï égyptien de l’Airbus A321 de Metrojet, qui transportait 224 personnes, sont encore inconnues. Mais de nombreuses questions se posent en règle générale sur le survol du Sinaï, région où sévissent plusieurs groupes armés. Parmi eux, la branche égyptienne de l’État islamique a d’ailleurs revendiqué l’attentat qui, selon elle, serait à l’origine du crash, sans que les autorités russes et égyptiennes ne confirment ni ne démentent catégoriquement cette hypothèse.
Conséquence : plusieurs compagnies ont depuis renoncé à survoler la zone. C’est le cas de la Lufthansa, d’Emirates, ou encore d’Air France, qui a annoncé « par précaution » que ses avions ne survoleraient plus la zone « jusqu’à nouvel ordre ».
Trois alertes pour le Sinaï
Il faut dire que ces dernières semaines, cette région égyptienne avait fait l’objet de trois alertes, toutes recensées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), agence de l’ONU. En mars 2015, la Federal aviation administration (FAA, l’agence américaine), avait ainsi demandé à ce que la zone ne soit pas survolée en dessous d’une certaine altitude jusqu’à mars 2016, date à laquelle le danger devrait être réévalué. En septembre, c’était au tour du Royaume-Uni de qualifier le survol de la région de « dangereux ». L’alerte avait également été donnée par l’Allemagne début octobre.
En réponse à ces inquiétudes, l’Égypte avait assuré à deux reprises que son espace aérien avait été sécurisé. Un dernier courrier en ce sens avait été adressé par l’autorité égyptienne de l’avion civile le 15 octobre, selon les documents publiés par l’OACI.
Plusieurs régions africaines concernées par ces alertes
L’Égypte n’est pas le seul État africain concerné : la liste de l’OACI met également en lumière d’autres avertissements, notamment pour le Soudan du Sud, la Somalie, le Soudan, ou la Libye dont le survol est déjà très fortement déconseillé voir interdit pour certaines compagnies.
Le Mali est également visé, en raison du conflit dans le nord du pays. En février dernier, les États-Unis déconseillaient ainsi de survoler le pays à moins de 26 000 pieds, soit un peu moins de 8 000 mètres. En cause, explique la FAA, la présence d’artillerie lourde comme des roquettes, des mortiers, due à « une activité insurrectionnelle ».
>> Passez votre souris sur chaque pays pour connaître le nombre d’avertissements recensés par l’OACI qui le visent. En Égypte, seul le Sinaï est concerné.
avec jeuneafrique