C’est souvent la règle du “j’y suis, j’y reste” qui s’applique au sommet de la plupart des États africains. Une fois au pouvoir, les présidents excluent toute éventualité de retraite. Mais il existe aussi des exceptions. Tour d’horizon.
C’est un “mal africain”, relevait récemment Béchir Ben Yahmed dans un éditorial de Jeune Afrique. Cette manie de “trop de présidents qui, faute de savoir quoi faire et où aller après avoir quitté le pouvoir, s’y incrustent”. Dans la ligne de mire de ces chefs d’État mal embouchés : les dispositions constitutionnelles limitant le nombre de mandats présidentiels. Lesquelles sont de plus en plus battues en brèche dans le seul but de laisser le chef conserver, le plus longtemps possible, les rênes du pays.
Sur le continent, 12 États – si l’on inclut également l’Érythrée qui n’a jamais organisé de scrutin présidentiel – ont déjà supprimé la limitation du nombre des mandats présidentiels dans leur Constitution. Il n’est pas exclu que certains présidents dont le dernier mandat arrive bientôt à terme – notamment le BurundaisPierre Nkurunziza, le Burkinabè Blaise Compaoré, les Congolais Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila, ou le Béninois Yayi Boni -, ne soient tentés de suivre la même voie, foulant au pied, par des astuces diverses et variées, les textes constitutionnels. Et tenant par la même occasion le continent éloigné des rares exemples d’alternance réussie qui y ont été enregistrés ces dernières années. Comme le démontre la carte interactive ci-dessous.
avec jeuneafrique