Les Camerounaises ont échoué samedi à remporter la Coupe d’Afrique des nations 2016, à domicile, contre le Nigeria. Pourtant, plusieurs Lionnes indomptables ont marqué la compétition, aux côtés des Nigérianes ou des Ghanéennes. Voici les cinq joueuses qu’il ne fallait pas manquer.
Gabrielle Aboudi Onguéné a été sacré meilleure joueuse du tournoi. Et il y a de quoi : alors qu’on attendait plutôt la star, Gaëlle Enganamouit, celle-ci est restée muette lors de la compétition et a laissé la place à son aînée. Surnommé « la petite flèche », la native de Douala, mais ancienne du Canon de Yaoundé, a inscrit le premier but de la compétition lors du match d’ouverture.
Avec des dribbles incisifs, alternant entre côté gauche et droit, elle s’est une nouvelle fois révélée indispensable dans la construction offensive des Camerounaises. Véritable coqueluche des supporters des Lionnes indomptables, elle aurait même pu faire basculer la finale face au Nigeria, mais a manqué d’efficacité.
Asisat Oshoala, la cannonière
Certes, Gabrielle Aboudi Onguéné a été sacrée meilleure joueuse du tournoi. Mais c’est bien la Nigériane Asisat Oshoala qui termine en tête du classement des buteuses. Avec un quadruplé lors du premier match face au Mali (vidéo), une réalisation face au Ghana et un nouveau but face au Kenya, elle a été le fer de lance des championnes d’Afrique.
Elle a toutefois surtout marqué le premier tour de la compétition de son empreinte, avec six buts en trois matchs, avant de rentrer quelque peu dans le rang lors des demi-finale et finale. À 22 ans, nommée meilleure joueuse de la CAN en 2014, l’attaquante d’Arsenal a encore de beaux jours devant elle.
Elizabeth Addo, la capitaine
Elizabeth Addo ne sera pas parvenue à mener ses troupes en finale de la compétition, mais la capitaine des Ghanéennes aura impressionné durant cette CAN 2016. Le milieu de terrain, native d’Ikorodu et coéquipière d’Asisat Oshoala à Arsenal, a notamment inscrit quatre buts dans la compétition, dont trois lors des deux premières rencontres du Ghana.
Surtout, elle a impressionné par les qualités déployées dans la construction du jeu de son équipe. Leader infatigable, surnommé « la dame aux quatre poumons », Elizabeth Addo ne regarde pas à la dépense en matière d’énergie et incite ses troupes à faire de même. Elles n’ont cédé qu’en demi-finale, face au Cameroun. Elles avaient pourtant décroché le nul en phase de poules quelques jours plus tôt face au Nigeria, futur vainqueur de la compétition.
Osinachi Ohale, le pilier de la défense
On a tendance à distinguer davantage les attaquants que les défenseurs. Il n’en reste pas moins que Osinachi Ohale a gagné sa place dans le quintet majeur de la compétition. Patronne de la défense des Nigérianes, à l’image de Christine Mani pour la Cameroun, la native d’Owerri, dans l’État d’Imo, a permis à son équipe de n’encaisser qu’un seul but, tout en remportant la compétition. Le Nigeria est donc à la fois meilleure attaque et co-meilleure défense (avec le Cameroun) de cette CAN 2016.
Une histoire d’expérience sans doute. À seulement 24 ans, Osinachi Ohale a déjà remporté trois coupes d’Afrique, en 2010, 2014 et 2016 donc, et a disputé deux coupes du monde en 2011 et 2015. Ce n’est sans doute pas fini : intraitable en défense mais aussi capable de remonter le ballon pour un apport offensif, elle est l’un des atouts majeurs des Falcons, victorieuses de dix des douze éditions de la CAN féminine.
Annette Ngo Ndom, le dernier rempart
La Camerounaise Annette Ngo Ndom avait à cœur de gagner le titre de championne d’Afrique mais aussi de conserver le sien, celui de meilleure gardienne de la CAN, obtenu en 2014. C’est chose faite, avec un seul but encaissé, tout comme son homologue nigériane, Alaba Jonathan. Mais la récompense peut être amère.
Si la Lionne indomptable de 31 ans avait réussi à préserver sa cage jusqu’à la finale, elle s’est inclinée au pire des moments, alors que ses coéquipières échouaient à briser la défense nigériane en attaque. Véritable mur jusque-là, elle a finalement encaissé son seul but de la compétition à la 84e minute de la finale, après près de 450 minutes d’invincibilité. Cruel.
Avec Jeune Afrique