Depuis l’année 2015, avec la conjoncture économique morose que vivent les pays de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Tchad, RCA, Guinée équatoriale et Gabon), couplée à la rude concurrence que lui livrent les transporteurs routiers, le transporteur ferroviaire camerounais, Camrail, a vu se réduire ses parts de marché sur le transport des marchandises conteneurisées sur le corridor Douala-Ndjamena.
Au cours de cette année 2018, souffle une source autorisée au sein de l’entreprise, le concessionnaire du chemin de fer camerounais ambitionne de partir à la reconquête de ce marché, sur lequel Camrail compte se tailler au moins 51% des parts, contre environ 30%, seulement depuis l’année 2015.
Pour ce faire, l’entreprise ferroviaire a lancé, depuis le début de l’année, l’opération «Mission 8000», qui, apprend-on, vise à convoyer 8000 sur les 16 000 conteneurs à transporter sur le corridor Douala-Ndjamena, en 2018, selon les projections de la douane camerounaise.
Afin d’atteindre cet objectif, expliquent les responsables de Camrail, l’entreprise ferroviaire a mis en place une « tarification souple et très compétitive », en plus d’autres atouts tels que les terminaux de Bélabo (Est) et de Ngaoundéré (Septentrion), présentés par la société ferroviaire comme étant «des plateformes multimodales (rail-route) », offrant des « solutions de manutention et d’entreposage pour tout type de fret ».
A ce jour, la mayonnaise de la «Mission 8000» semble avoir pris, puisque, apprend-on, au moins 1000 conteneurs ont déjà été transportés par Camrail. En effet, le 8 février 2018 à Douala, le DG de Camrail, Jean Pierre Morel, a remis à son homologue de la Société de prestations express (Spres), un crédit voyage et des «packs gifts», en guise de récompense pour avoir confié au concessionnaire du chemin de fer camerounais le 1000ème conteneur à transporter, dans le cadre de «Mission 8000».
Avec investiraucameroun