La campagne agricole sèche 2016-2017 vient d’être officiellement lancée au Burkina Faso par le ministère en charge de l’Agriculture. Le thème retenu est «Intensification de la production agricole et création d’emplois décents par le développement des aménagements hydroagricoles et de l’irrigation». A terme, ce sont plus de 1,6 millions de tonnes de cultures maraichères qui sont attendues.
C’est parti pour la campagne agricole de saison sèche 2016-2017 au Burkina Faso. Le coup d’envoi de cette campagne a été donné le mardi 20 décembre 2016, par le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo. La cérémonie s’est déroulée à Toéssin, localité située à une dizaine de Km de Ouahigouya, dans la région du Nord.
A l’occasion, le thème de la présente campagne a été dévoilé. Il s’agit de: «Intensification de la production agricole et création d’emplois décents par le développement des aménagements hydroagricoles et de l’irrigation». De même, les premiers responsables du ministère ont affiché les ambitions. Pour eux, il est attendu une production de 1 603 558 tonnes de cultures maraîchères dont 732 823 tonnes d’oignions bulbes. A cela devrait s’ajouter 37 879 tonnes de céréales dont 26 774 tonnes de riz et 11 105 tonnes de maïs, 59 236 tonnes de tubercules, ainsi que 803 502 tonnes de fruits.
Dans un contexte climatique capricieux, le ministère en charge de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques veut exploiter pleinement les potentialités agricoles du Burkina Faso afin d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle permanente aux populations. Pour le ministère, les cultures de contre-saison constituent un levier important d’accélération de la croissance économique durable.
«La campagne sèche est la formule du gouvernement dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. C’est pour cela que chaque année, nous accompagnons les producteurs et nous faisons en sorte que toutes sortes de spéculations puissent être produites aussi bien les céréales, les légumes, que les fruits», a expliqué le ministre. Cependant, Jacob Ouédraogo reconnait que pour atteindre le résultat escompté, il convient de soutenir davantage les producteurs. Il a indiqué que la réflexion est permanente au sein de son département, en vue d’atteindre la sécurité alimentaire par tous les moyens.
Monsieur Ouédraogo a exprimé la volonté du gouvernement, de faire en sorte que les engrais et le matériel agricole puissent être fabriqués au Burkina Faso. Ainsi, selon lui, il est prévu la construction d’une unité de production d’engrais à partir du phosphate à l’Est du pays, le lancement d’un marché d’acquisition de 500 tracteurs et motoculteurs. «Nous avons l’intention de construire une unité de montage de tracteurs, de motoculteurs et pour tout le matériel agricole dans notre pays», a aussi annoncé le ministre. En outre, Jacob Ouédraogo a confié que son département a un programme d’aménagement de terrains à mettre à la disposition des producteurs.
Pour la présente campagne sèche, des équipements et des intrants agricoles d’une valeur d’environ 14 millions de F CFA ont été remis symboliquement aux producteurs agricoles des quatre provinces de la région du Nord, à savoir, le Loroum, le Passoré, le Yatenga et le Zondoma.