En plus de garantir la traçabilité des diamants bruts produits au Cameroun, le Secrétariat permanent chargé du suivi du Processus de Kimberly dans le pays, vient de recevoir du gouvernement camerounais la mission d’assurer également la traçabilité de l’or produit localement. L’information a été révélée au cours d’une concertation organisée du 15 au 17 septembre 2016 à Bertoua, capitale de la région de l’Est, la plus prolifique en minerais du pays.
Cette décision des autorités camerounaises devrait permettre d’aider à la canalisation de l’or camerounais vers les circuits formels. En effet, à ce jour, apprend-on officiellement, environ 80% des 100 kg d’or produits dans le pays chaque année, est vendu à des trafiquants.
De plus, les exploitants miniers, afin de minimiser les volumes des taxes à verser au Trésor public, adoptent divers subterfuges pour dissimuler les véritables quantités produites. Cette dissimulation, selon différents rapports, se fait grâce aux «séances de lavage nocturne» instaurées par certaines sociétés minières, opérations au terme desquelles l’or recueilli nuitamment est embarqué vers des destinations inconnues.
A la suite d’une découverte effectuer en juillet dernier par une brigade minière dans la localité de Ndokayo, dans la région de l’Est, un pan de voile vient d’être levé sur le moyen utilisé par les exploitants miniers pour convoyer les cargaisons d’or non déclarées. En effet, à ce poste de contrôle, les éléments de la brigade minière ont découvert des sachets contenant de l’or, dissimulés dans des bouteilles de gaz domestique.
avec investiraucameroun