Afin de réaliser l’ambition du gouvernement camerounais d’atteindre un niveau de production locale d’huile de palme de 450 000 tonnes en 2020, une mission constituée de responsables du ministère de l’Agriculture et de la Cameroon Development Corporation (CDC), unité agro-industrielle publique exploitant des plantations d’huile de palme dans la région du Sud-Ouest, a récemment séjourné en Malaisie, a-t-on appris de sources officielles.
Selon nos informations, la délégation camerounaise est allée s’inspirer de l’expérience de ce pays en matière de production d’huile de palme, où les rendements annuels des plantations culminent souvent à 22 millions de tonnes, contre à peine 300 000 tonnes pour le Cameroun.
Ces performances malaisiennes, apprend-on, découlent de l’utilisation des technologies de pointe dans les plantations ; l’utilisation des plants à très haut rendement ; la très forte implication des populations dans l’activité de production d’huile de palme, avec notamment de petits producteurs exploitants en moyenne 15 hectares de plantations (contre 5 hectares au Cameroun), etc. Autant de réalités malaisiennes qui relèvent encore du rêve au Cameroun.
Pour rappel, malgré l’existence de grandes unités industrielles qui exploitent le palmier à huile (60 000 hectares au total pour 60% de la production d’huile de palme) dans le pays, et de nombreuses plantations privées (100 000 hectares pour 40% de la production locale d’huile de palme) disposant d’huileries traditionnelles, le Cameroun ne parvient à produire qu’entre 235 et 270 000 tonnes d’huile de palme par an. La demande nationale, elle, se situe officiellement autour de 385 000 tonnes. Ce qui correspond à un déficit de production de plus de 100 000 tonnes chaque année.
avec investiraucameroun