C’est l’un des objectifs des premières assises de modernisation des études doctorales et du régime général des études.
Obtenir son diplôme de doctorat continue à rester un mirage pour de nombreux étudiants. D’ailleurs, à cause des embûches qu’on retrouve sur ce chemin, il n’est pas rare d’enregistrer une multitude de démissions de la part des apprenants, très souvent désespérés. Les plus téméraires décrochent le précieux sésame après six, sept voire 10 ans d’attente. Et parfois bien plus longtemps que cela. Et voici qu’Adolphe Minkoa She, vice-recteur chargé des Enseignements, de la Professionnalisation et du Développement des technologies de l’Information et de la Communication (Vrepdtic) à l’Université de Yaoundé II pense qu’il est possible de réduire les délais. «Nous espérons qu’avec un meilleur encadrement de doctorants, la préparation d’un thèse durera au minimum trois ans et cinq ans au maximum», déclare-t-il le lundi 14 décembre 2015 ; en marge de la cérémonie d’ouverture des premières assises sur la modernisation des études doctorales et du régime général des études.
Vivement
donc que cette perspective se matérialise en actes concrets. Pour cela, les travaux qui se sont ouverts hier et s’achèvent demain doivent donner naissance à un projet d’arrêté qui permet d’encadrer des études doctorales. «Jusqu’ici, l’école doctorale se résume à un tête à tête entre le doctorant et son directeur de thèse. Or, il est important qu’il existe une convention entre le doctorant, le directeur de thèse, l’université ; qui définira les droits et les obligations des uns et des autres», clarifie Adolphe Minkoa She. En effet, «il s’agit de donner un souffle moderne et novateur à nos écoles et au système d’enseignement en vigueur à l’université de Yaoundé II », précise Ibrahima Adamou, le recteur de l’université de Yaoundé II, dans son discours d’ouverture. Yaoundé II est sur les traces de son aînée, qui dispose d’un texte encadré à cet effet.
Si le «cycle de Doctorat est la phase ultime de la formation universitaire», il n’en demeure pas moins vrai que les travaux ouverts hier concernent également le «cadrage général du système Lmd». C’est d’ailleurs pour cela que les assises sont assises sont scindées en deux ateliers, le premier est relatif au régime des études doctorales; tandis que le second concerne le régime général des études. «Un bon arrimage au système Lmd est nécessaire. Faut-il permettre à un étudiant de franchir un niveau avec des dettes ? Élaborer un texte le plus exhaustif possible. Il sera question de proposer des solutions au maximum de questions qu’on trouve sur le terrain», poursuit le Vrepdtic. On aboutira à un régime général, dont les déclinaisons feront des textes particuliers.