Selon les statistiques publiées par l’Office national camerounais du cacao et du café, les exportations du cacao sont actuellement estimées à 162.000 tonnes, soit une baisse considérable de 28% par rapport à la même période il y a un an. Principale explication avancée : l’augmentation de la transformation locale du cacao camerounais.
Les exportations de cacao au Cameroun sont en net essaouflement. Selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café (ONCC), les exportations du cacao camerounais à fin février 2018 sont estimées à 162.000 tonnes. Ce chiffre consacre une baisse drastique de 28% par rapport à la même période il y a un an. Pour l’organisme public camerounais il s’agit d’une contre-performance qu’on peut expliquer par la conjoncture sur le marché mondial des matières premières mais aussi et surtout par l’augmentation de la quantité de cacao qui est transformée localement.
En effet, comme la plupart des Etats voulant lutter contre l’impact de la chute des cours mondiaux sur leurs recettes, le Cameroun a choisi d’encourager, d’intensifier et de renforcer l’industrie locale de la transformation du cacao. Une option qui se révèle petit à petit, efficace.
Renforcement de la capacité de transformation
Grâce aux divers investissements, alors qu’elle était de 30.000 tonnes, la capacité de transformation du pays a rapidement grimpé pour se situer à 50.000 tonnes par an. L’ONCC a indiqué que la Société industrielle des cacaos (SIC CACAOS), filiale locale du groupe français Barry Callebaut, a broyé 47.000 tonnes de fèves de cacao, sur la période prise en compte, soit 30% de plus que la quantité transformée par la société il y a un an. Et ce n’est qu’un début, si l’on en croit les investissements projetés.
Alors qu’un nouvel opérateur dans le secteur de la transformation, doté d’une capacité de 25.000 tonnes, est entrain de s’installer à Douala, les autorités du pays peuvent s’attendre à une plus grande chute des exportations du cacao. Sauf si l’Etat camerounais investit dans le même temps pour une augmentation de la production cacaoyère. En attendant, l’ONCC annonce des prévisions de la transformation de 75.000 tonnes de cacao à l’horizon 2020.